Archive pour février 2005

Le XXIème siècle

Lundi 28 février 2005

En plus d’une femme et d’un patron faut trouver un psy maintenant…

c’est le progrès !

Home sweet home

Lundi 28 février 2005

Ce soir en rentrant à la maison j’étais très content d’entendre tourner la machine à laver. Pendant deux secondes je ne me suis pas souvenu que c’était moi qui l’avait programmée ce matin avant de partir. Je vais peut-être la mettre tous les jours.

A la maison

Dimanche 27 février 2005

Je me souviens lorsque j’étais enfant nous partions en vacances l’été avec mes parents. Avant de partir ils calfeutraient consciencieusement la maison. Toutes les plantes vertes étaient alors réunies dans l’entrée car il y avait de gros blocs de verre dans le mur qui permettaient à la lumière de pénétrer dans cette partie de la maison.

Les plantes étaient copieusement arrosées juste avant le départ.

Au retour l’ouverture de la porte d’entrée constituait pour moi l’étape ultime du voyage. Nous n’étions arrivés qu’une fois la porte ouverte.

Je me rappelle comme j’étais alors pris par l’odeur de la maison reposée. Cette odeur que j’avais presque oubliée et dont j’étais incapable de me souvenir spontanément mais qui m’était immédiatement et profondément évocatrice.

Il n’y avait aucun doute, c’était l’odeur de la maison, ça sentait chez moi, chez papa, maman, Calliope et moi.

Lorsque seuls Calliope et moi étions partis et que nous rentrions dans la maison où nos parents étaient restés, je n’avais pas la même sensation.

Bien sûr je reconnaissais et je reconnais encore l’odeur des maisons de mes grands-parents mais le retour chez moi était différent.

Je ne saurais pas décrire l’odeur de cette maison où mon père vit seul à présent mais ce n’est pas la même.

Aujourd’hui il n’y a pas une telle odeur où j’habite. Ce n’est que chez moi et pourtant ce n’est pas autant chez moi. C’est peut-être là le problème : il n’y aucun mélange. Je ne retrouve que ma trace en ouvrant la porte. Je ne retrouve rien en fait et ce n’est même pas parce que je ne pars jamais assez longtemps.

Ces odeurs de maison qui m’ont réjoui, je n’en retrouve que chez d’autres.

Un coeur en hiver

Dimanche 27 février 2005

Comme la neige derrière la fenêtre mes souvenirs floconnent, chacun distinct des autres mais tous également insaisissables. Aussitôt que je crois m’en emparer il n’en reste qu’une trainée humide.

Ils semblent surgir de nulle part, tournoient devant ma conscience qui ne distingue qu’une poignée de la nuée et se rassemblent en un vaste voile qui recouvre tout d’une couche uniforme.

Je m’abandonne à l’enveloppe sournoise de l’ivresse du passé mais je sais qu’on ne réchauffe pas un coeur froid avec de la neige.

Je me prends à rêver que ce voile change de genre et se dresse alors pour se gonfler de j’ignore quoi exactement, de confiance peut-être, et me porter. Seulement il ne suffit pas de rêver, moi seul saurais la hisser, mais saurai-je ?

C’est l’hiver.

Papier

Samedi 26 février 2005

Il n’est pas totalement exclu de penser que demain les journaux papier pourraient disparaître car on pourrait très bien recevoir leur contenu directement sur un palm ou quelque autre écran.

A supposer que cela se réalise il va falloir prévoir encore quelques améliorations pour pouvoir parfaitement remplacer le journal tel que nous le connaissons encore.

Tout d’abord il faut un écran relativement grand et étanche. Les épluchures de légumes sont toujours plus ou moins humides. De plus si on veut pouvoir éplucher plus de deux carottes, il faut au moins un écran de 15′.

Ensuite les matériaux qui composent l’appareil doivent être choisis minutieusement. Le plastique brûle mal et dégage une odeur très désagréable. Ce n’est pas meilleur pour allumer un barbecue sur lequel on prévoit de faire cuire son repas qu’un feu de cheminée auprès duquel on souhaite se réchauffer et sentir l’odeur du bois.

Ces deux usages fondamentaux du papier journal ne doivent pas faire oublier tous les autres auxquels le matériel informatique en général et le palm en particulier me semblent mal adaptés : emballer des paquets, bourrer des chaussures pour qu’elles ne se déforment pas avant de les ranger pour l’hiver/l’été, faire des collages (de l’expression artistique à la lettre anonyme) ou encore découvrir des vieux trucs marrants dans le grenier.

Aujourd’hui on ne met plus les frites et les beignets dans du papier journal, pas contre on continue à parcourir dans les salles d’attente des revues que l’on n’aurait jamais ouvertes autrement.

Il faut admettre en revanche que les boîtiers en plastique ou autre matériau moderne laissent moins de traces d’encre sur les doigts et qu’il n’y a plus beaucoup de forêts…

Opération Janus

Samedi 26 février 2005

L’inquiète rôde dans les longs couloirs de la Mairie de Paris. Dans le cadre de sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques de 2012 la ville accueille le Comité International Olympique du 9 au 13 mars prochain.

Or il se trouve que de nombreux syndicats ont prévu une grande journée de grève interprofessionnelle nationale le 10 mars qui se traduira par de nombreuses manifestations et défilés, notamment à Paris.

On aurait tendance à penser a priori que ces deux événements sont incompatibles.

Je ne suis pas d’accord.

Au contraire j’y vois une belle opportunité de satisfaire tout le monde.

D’un côté nous avons des milliers (selon la police) voire des dizaine de milliers (selon les syndicats) de personnes qui défilent en chantant (selon les manifestants surtout si ce sont des lycéens ou des étudiants) ou en criant (selon les riverains surtout si ce sont des lycéens ou des étudiants). Il s’agit donc d’un rassemblement qui peut parfaitement passer pour joyeux, au moins de loin.

Toute bonne manifestation est le terreau d’un champ de banderolles qu’il convient à mon sens d’exploiter au mieux, c’est à dire recto verso.

Voilà l’idée : il faut préparer des banderolles sur lesquelles on pourra lire au verso les revendications habituelles et au recto d’autres slogans en faveur des JO à Paris en 2012.

Ensuite on fait comme d’habitude. La manifestation commence, le cortège démarre et suit le parcours prévu. Lorsque les manifestants croisent les officiels du CIO il leur suffit de tourner les banderolles pour que les membres de la mairie de Paris puissent dire : regardez combien la population parisienne souhaite accueillir les Jeux Olympiques !

Cette odeur de clou de girofle…

Samedi 19 février 2005

Je connais mon dentiste depuis que j’ai des dents. Il les a toutes connues, il les a vues naître, tomber puis renaître. Il en a plombées certaines, arrachées d’autres. Il a des radios de ma bouche à tous les âges. Il m’a fait connaître l’anesthésie locale.

En observant mon ultime dent de sagesse, étant entendu qu’il est l’artisan de la disparition des trois autres, une furtive lueur gourmande passe dans ses yeux lorsqu’il m’indique qu’en cas de nécessité, si elle me gênait par exemple, il pourrait l’enlever.

Compte tenu de notre intimité bucco-manuelle, était-il encore bien nécessaire de me préciser : Enfin, inutile de se presser d’avoir mal.

Il l’a quand même programmé pour la prochaine fois… c’est quand déjà ?

Engagez vous qu’ils disaient…

Vendredi 18 février 2005

Ce n’est pas Woody Allen mais la non moins célèbre Akelia qui m’a dit :

J’ai tellement peur de l’engagement que j’ai pris un forfait sans contrat pour mon téléphone portable.

Dans la vie

Jeudi 17 février 2005

Un type qui me dit qu’il est pas seul dans la vie… c’est qu’il est plus belge que moi.

Jacques Brel

Mardi 15 février 2005

J’ai passé la soirée de la Saint Valentin à repasser mes chemises.

J’en avais tant que j’ai dû terminer ce soir.

Je crois que je commence vraiment à avoir une vie pitoyable…