Opération Janus
L’inquiète rôde dans les longs couloirs de la Mairie de Paris. Dans le cadre de sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques de 2012 la ville accueille le Comité International Olympique du 9 au 13 mars prochain.
Or il se trouve que de nombreux syndicats ont prévu une grande journée de grève interprofessionnelle nationale le 10 mars qui se traduira par de nombreuses manifestations et défilés, notamment à Paris.
On aurait tendance à penser a priori que ces deux événements sont incompatibles.
Je ne suis pas d’accord.
Au contraire j’y vois une belle opportunité de satisfaire tout le monde.
D’un côté nous avons des milliers (selon la police) voire des dizaine de milliers (selon les syndicats) de personnes qui défilent en chantant (selon les manifestants surtout si ce sont des lycéens ou des étudiants) ou en criant (selon les riverains surtout si ce sont des lycéens ou des étudiants). Il s’agit donc d’un rassemblement qui peut parfaitement passer pour joyeux, au moins de loin.
Toute bonne manifestation est le terreau d’un champ de banderolles qu’il convient à mon sens d’exploiter au mieux, c’est à dire recto verso.
Voilà l’idée : il faut préparer des banderolles sur lesquelles on pourra lire au verso les revendications habituelles et au recto d’autres slogans en faveur des JO à Paris en 2012.
Ensuite on fait comme d’habitude. La manifestation commence, le cortège démarre et suit le parcours prévu. Lorsque les manifestants croisent les officiels du CIO il leur suffit de tourner les banderolles pour que les membres de la mairie de Paris puissent dire : regardez combien la population parisienne souhaite accueillir les Jeux Olympiques !