Archive pour septembre 2006

Les augures

Samedi 30 septembre 2006

J’avais placé l’excédent de pâte de ma tarte aux pommes dans le four pour le grignoter comme goûter plutôt que de le jeter.

Ce petit morceau de pâte étalé groissèrement sur du papier aluminium est ressorti du four comme ça :

C’est peut-être un bon présage.

Joie simple et matérielle

Jeudi 28 septembre 2006

J’ai eu une prime !

C’est suffisamment exceptionnel (c’est d’ailleurs ainsi qu’elle est désignée, sans doute pour éviter que je m’habitue) pour être noté.

La force juste

Dimanche 24 septembre 2006

Plus tard, il devait se souvenir de cette histoire quand il comprit (vraiment) que les hommes font semblant de respecter le droit et ne s’inclinent jamais que devant la force.

Le premier homme, Albert Camus

La force n’a de légimité qu’au service de la justice.

Je vais bien, ne t’en fais pas

Dimanche 24 septembre 2006

Je suis allé voir Je vais bien, ne t’en fais pas de Philippe Lioret dont j’avais bien aimé le film précédent, L’équipier.

J’ai trouvé le film aussi irréaliste qu’émouvant.

Le scénario trahit trop de concessions, trop d’impasses, trop de trucages, trop d’artifices.

Comme une expérience scientique pour laquelle on aurait isolé certains éléments in vitro.

Comme un cas d’école.

Comme un fait divers auquel on ne pourrait pas croire tant la réunion de ses conditions paraît improbable.

Pourtant ça fonctionne.

Le film prend à la gorge.

Pourtant je connaissais le fin mot de l’histoire en entrant dans la salle.

Je crois que le film doit beaucoup aux acteurs qui jouent admirablement (Dans Quand j’étais chanteur les acteurs jouent bien aussi.)

Le film m’a emporté en dépit de mes résistances durant la première partie.

Dans le couloir du métro, j’ai vu que mon train était à l’approche. J’ai couru à toute vitesse pour ne pas le rater.

Parfois j’aimerais courir suffisament vite pour pouvoir m’arracher à mon corps.

Ou bien prendre la voiture et aller aussi loin que possible.

Ou monter dans un train.

Je ne ressens pas ça avec l’avion. Le voyage aérien, c’est de la prestidigitation. Je suis là et quelques heures plus tard je suis ailleurs mais ça s’est fait sans que je m’en rende vraiment compte, dans un moment d’inconscience. Je ne vois pas défiler l’espace, je ne ressens pas la fuite.

Aller à la mer.

La mer c’est toujours aussi loin que possible puique l’on ne peut plus avancer.

Je serrerais bien quelqu’un dans mes bras.

Je ne lui parlerais pas de l’angoisse que distille la vie.

Ca va passer.

Nuance

Jeudi 21 septembre 2006

Je ne suis pas patient, je suis obstiné.

Il me semble que ce n’est pas exactement la même chose.

Ce qu’on fait aux autres

Mercredi 20 septembre 2006

Dans les notes du dernier roman inachevé d’Albert Camus, Le premier homme, j’ai lu :

“Toi seule sauras que je me suis tué. Tu connais mes principes. Je haïssais les suicides. A cause de ce qu’ils font aux autres. Il faut, si l’on y tient, maquiller la chose. Par générosité. Pourquoi je te le dis ? Parce que toi tu aimes le malheur. C’est un cadeau que je te fais. Bon appétit !”

Le manuscrit de ce dernier ouvrage a été retrouvé dans la sacoche d’Albert Camus le 4 janvier 1960 quand il est mort dans un accident de voiture.

Ce n’était pas lui qui conduisait.

Dans ma rue

Dimanche 17 septembre 2006

Les lampadaires sont allumés la journée et éteints la nuit.

Vendredi 15 septembre 2006

Sans foi, sur le métier, on ne fait pas grand chose.

C’est pas faux

Jeudi 14 septembre 2006

Il est moins aléatoire de chercher une aiguille dans une meule de foin qu’un chas dans une boîte d’épingles.

Jeudi 14 septembre 2006

SACRAMENTO, Californie - Le monde a tout au plus dix ans pour prendre des mesures contre le réchauffement climatique et éviter une catastrophe, a déclaré James Hansen, un expert de la Nasa considéré comme l’un des plus éminents climatologues des Etats-Unis.

Il a affirmé lors d’une conférence sur le changement climatique à Sacramento, en Californie, que les gouvernements devaient adopter des mesures pour contrôler les émissions de gaz carbonique et limiter à 1°C l’augmentation de la température planétaire.

Si le monde maintient ses habitudes, la température augmentera de 2 à 3°C et “nous créerons une planète différente”, a averti Hansen.

Les glaces y fondront rapidement, faisant monter le niveau de la mer au point que la plus grande partie de Manhattan sera sous l’eau. Les sécheresses prolongées et les périodes de canicule se multiplieront, de violents ouragans se formeront dans des régions où ils étaient jusque là inconnus et il est à prévoir que 50% des espèces disparaîtront.

Hansen, directeur de l’Institut Goddard pour les Etudes spatiales de la Nasa, a suscité des remous en accusant l’administration Bush d’avoir tenté de le réduire au silence et d’avoir fortement amendé les conclusions que lui-même et d’autres scientifiques avaient dressées sur le réchauffement de la planète.

Il a réaffirmé que les Etats-Unis avaient “laissé passer l’occasion” d’exercer une influence sur le réchauffement global.

Les Etats-Unis sont le premier émetteur de gaz à effet de serre, en premier lieu de gaz carbonique. Cependant, le président George Bush a retiré le pays du Protocole de Kyoto en 2001 en faisant valoir que les réductions d’émissions imposées par le traité auraient un impact négatif sur l’économie.

Hansen a rendu hommage à la Californie pour avoir pris la décision “courageuse” d’adopter le mois dernier une loi sur le réchauffement climatique qui en fait le premier Etat américain à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Il a expliqué qu’il propose notamment de promouvoir le rendement énergétique et de réduire la dépendance par rapport aux combustibles fossiles.

“Nous ne pouvons pas brûler tous les combustibles fossiles disponibles sans causer un changement climatique radical. Il ne s’agit pas d’une simple théorie. Nous connaissons suffisamment le cycle carbonique pour le dire”.

2006-09-14 07:54 / Mary Milliken pour Reuters