Archive pour juin 2007

Bribes

Lundi 25 juin 2007

L’oeil est plus vif.

Entendu à mon égard aujourd’hui par quelqu’un qui ne m’avait pas vu depuis un peu plus d’une semaine.

C’est sûr.

La dernière fois, j’avais un taux d’alcoolémie proche de l’apocalypse que quatre heures de sommeil n’avaient pas permis de corriger après m’être égaré dans la Rottterdam night life.

Lundi 25 juin 2007

C’est très difficile d’être rassurant en disant que l’on n’est pas rassuré.

En ce moment, je repense souvent à cette phrase que j’ai dite il y a quelques mois.

A une femme à qui je ne plaisais pas.

J’ai une attirance toute particulière pour les femmes à qui je ne plais pas.

Je me souviens que j’ai senti que je ne lui plaisais pas.

Je m’attendais à un message décevant alors j’étais allé dîner chez ma mère.

En recevant son message, j’ai pensé que j’avais de la chance de pouvoir me réfugier là et que c’était mieux ainsi dans ce sens-là puisque elle, elle n’avait plus sa mère.

La chanson du dimanche

Dimanche 24 juin 2007

Chaque dimanche, une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :

qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.

qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveller.

qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.

There she goes, The La’s
extrait de The La’s / 1990

Mais vous, qu’est-ce que vous voulez ? m’a-t-on demandé hier.

Une question embarassante, c’est comme un grain de sable, ça n’a l’air de rien mais ça peut bloquer tout un mécanisme.

Non pas que je ne me la pose pas moi-même cette question mais elle est alors plus facile à éluder.D

e surcroît, je peux toujours croire que les autres s’en désintéressent ou ne croient pas que je m’interroge.

On aurait tout aussi bien pu me dire : je vois que vous doutez, que vous ne savez pas, que vous errez, que vous êtes perdus (quoi que ce ne soit pas tout à fait la même chose).

Lorsque je sais ce que je veux je suis très persévérant.

Sans doute parce que c’est difficile de savoir ce que je veux.

C’est une forme d’équilibre.

Le risque de savoir ce que l’on veut, c’est que l’on peut ne pas parvenir à l’obtenir.

Finalement, ça fait peut-être plus peur que de ne pas savoir ou de ne pas s’avouer…

Mercredi 20 juin 2007

Un creux de fatigue fait basculer mes paupières quelques secondes.

Je m’imagine à l’orée du sommeil, allongé sur un vent de terre, prêt à basculer derrière l’horizon.

Instantané

Mercredi 20 juin 2007

Elle a le regard perdu dans des pensées inquiètes surplombant le bas de son visage qui me rappelle Edth Piaf : le même menton, le même léger pincement à la commissure des lèvres.

Bribes

Dimanche 17 juin 2007

Et maintenant, on va goûter le pénis.

Remarque qui n’avait, au demeurant, aucun caractère sexuel mais qui produit toujours son effet, entendue à la fin d’un excellent repas, samedi soir.

La chanson du dimanche

Dimanche 17 juin 2007

La chanson du dimanche, c’est ma rengaine.

Je suis ivre.

Ivre de fatigue.

Ivre de solitude.

Quand je ne suis pas simplement ivre.

Ca n’empêche pas de vivre, bien sûr, ça modifie seulement les perspectives.

Je me sens comme un enfant fatigué qui ne veut pas aller se coucher.

Mais je vais aller dormir car ce n’est pas le sommeil la pierre d’achoppement.

La chanson du dimanche

Dimanche 10 juin 2007

Chaque dimanche, une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :

qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.

qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveller.

qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.

Souffir par toi n’est pas souffrir, Julien Clerc
extrait de n°7 / 1975

J’aime beaucoup cette chanson.L’auteur des paroles est Etienne Roda-Gil qui a écrit de nombreuses autres pour Julien Clerc et pour d’autres.Il est ainsi l’auteur plus ou moins ignoré d’un nombre non négligeable de tubes que tout le monde connaît mais associe à leur interprète.La chanson que j’ai choisie n’en est pas un bon exemple mais elle me fait penser à cet auteur et à un autre que j’aime particulièrement notamment pour son travail avec Claude Sautet, Jean-Loup Dabadie (qui a d’ailleurs, lui aussi, écrit des paroles de chansons pour Julien Clerc).Je suis envieux de la forme de reconnaissance aveugle dont bénéficie ces auteurs à travers leur seul travail détachable, par nature, de leur personne qui s’efface derrière celui-ci.A fortiori s’agissant de ceux précités qui ont écrit des choses très diverses (paroles de chansons, sketches, dialogues/scénarios, romans, etc)

La chanson du dimanche

Dimanche 3 juin 2007

Chaque dimanche, une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :

qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.

qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveller.

qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.

Love song, Tori Amos
reprise de Cure / bootleg d’origine indéterminée

Dimanche 3 juin 2007

Votre style d’attachement

Imaginez que vous ayez à choisir entre ces trois phrases celle qui vous décrit le mieux.

1. “Je trouve relativement facile pour moi de me lier aux autres, et ça ne me dérange pas de dépendre d’eux comme de les sentir dépendre de moi. Je ne me soucie pas souvent du risque d’être quitté ou que quelqu’un devienne trop proche de moi.”

Cette proposition montre quelqu’un à la fois à l’aise avec l’intimité, mais aussi avec le maintien d’une certaine indépendance entre les amoureux.

2. “Je suis plutôt mal à l’aise dans une relation proche avec les autres. Je trouve difficile de leur faire complètement confiance, et difficile de me laisser aller à dépendre d’eux. Je deviens nerveux quand quelqu’un se montre trop proche de moi, et, souvent, mes partenaires amoureux souhaitent avoir avec moi plus d’intimité que je n’aime en avoir.”

Ici, on aime bien l’indépendance, tandis que trop d’intimité ou de proximité déplaît. L’autre pourra vous accuser d’être froid ou distant.

3. “Je trouve que les autres sont réticents à devenir aussi proches de moi que je le souhaiterais. Je me fais souvent du souci en pensant que mon partenaire ne m’aime pas vraiment, ou ne voudra pas rester avec moi. J’ai envie de me fondre complètement avec quelqu’un, et ce désir fait souvent fuir les autres.”

Là, c’est l’inverse, on souhaite la plus grande intimité possible, et les signes d’indépedance de l’autre sont vécus comme inquiètants. Si l’autre n’est pas gentil, il vous qualifiera de “collant”.

Si vous aviez habité Denver, Colorado, en 1985, vous auriez trouvé ce test des trois phrases dans le journal local, le Rocky Mountain News, et, en acceptant d’y répondre, vous auriez participé à la recherche de Cyndy Hazman et Philip Shaver. Non contents de votre première réponse, ceux-ci vous auraient longuement interviewé par la suite sur votre enfance, le style émotionnel de vos parents et vos plus intenses relations amoureuses.

Les résultats de l’étude montrèrent que les personnes dont les réponses les rapprochaient de la catérogie attachement sécure (phrase 1) étaient globalement plus heureuses, moins souvent divorcées, avaient confiance en leur conjoint et l’acceptaient malgré ses défauts, tout ayant des vies professionnelles satisfaisantes. Comme les bébés qui partagent le même style d’attachement, elles avaient une capacité à la fois de s’attacher et d’être autonomes.

Les adeptes involontaires de l’attachement évitant (phrase 2) avaient souvent une bonne réussite professionnelle, mais semblaient ne guère en profiter, concentrés sur le travail, plutôt solitaires, trouvant les demandes de la vie amoureuse excessives pour un résultat décevant. Autonomes, mais ayant de la difficulté à s’attacher.

Quant aux personnes révélant un style d’attachement ambivalent (phrase 3), elles décrivaient une vie sentimentale tourmentée, avec passions violentes et déceptions cruelles, craintes d’être abandonnées, et des difficultés à se concentrer sur leurs activités professionnelles.

S’interroger sur le style d’attachement apporte plus de questions que de réponses, mais laisse entrevoir que nos relations amoureuses d’aujourd’hui se sont construites à partir de ce grand élans instinctif qui nous a poussé vers notre mère.

Toutefois, si certains chercheurs pensent que les styles d’attcahement du bébé déterminent ceux de l’adulte qu’il deviendra, d’autres ne retrouvent pas cette continuité (et certains opposants cont jusqu’à parler du “mythe de l’attachement”!) L’attachement n’est pas un dogme, mais le thème de débats scientifiques toujours actuels, débat nourri par les résultats de nouvelles études sur les bébés ou les adultes, et non pas en se livrant à des exégèses des textes fondateurs de Bowlby.

La force des émotions, François Lelord et Christophe André

J’avais déjà rencontré auparavant le sujet des trois types d’attachement développés par les bébés qui conditionneraient, au moins en partie, leur comportement d’adulte.

En revanche, je n’avais pas lu de descriptions parmi lesquelles s’en trouve une dont je me sente suffisament proche pour pouvoir les départager, même si je sentais bien, en fait, vers quel style d’attachement je tendais naturellement le plus, évitant, tout en souhaitant parvenir à m’en détacher autant que possible au profit d’un autre me semblant plus propre à favoriser des relations avec les autres plus heureuses, sécure.

Quant à comprendre les raisons de ma nature, c’est une autre histoire.