Archive pour octobre 2004

Des mots

Dimanche 31 octobre 2004

Au gré de la lecture de Le pied de la lettre de Michel Tournier j’apprends que le mot hystérique vient du grec, on s’en serait douté, hustera qui signifie utérus. J’apprends aussi que :

Selon un croyance répandue au Moyen-Age, l’utérus serait un petit animal logé dans le ventre de la femme et dont la nourriture habituelle serait le sperme de l’homme. En l’absence de cette nourriture, l’utérus quitterait son gîte habituel - comme le loup sort du bois chassé par la faim - et se mettrait en quête d’une substance ressemblant au sperme. Il ne la trouverait que dans la substance grise du cerveau, rendant ainsi la femme “hystérique”.

J’y ai également trouvé le terme iconophilie qui me semble spécialement actuel.

Michel Tournier remarque que les termes absolu et infini qui désignent le comble (terme qui me semble, soit dit en passant inadapté, puisqu’à mon sens contradictoire avec les deux précédents, et à tout le moins moindre, j’allais écrire insuffisant, mais rien ne saurait suffire à l’absolu ou à l’infini) de la positivité s’expriment par une forme négative.

Ont également retenu mon attention, à propos du paupérisme, La pauvreté est essentiellement relative. Or il n’y a pas d’extinction possible du relatif. et surtout cette définition du plaisir : Sentiment positif qui accompagne la consommation - c’est à dire la destruction - d’un bien. S’oppose à la “joie”, sentiment qui accompagne tout acte de création. Seul de son genre, l’acte sexuel mêle le plaisir et la joie, car il est créateur, mais en même temps, il est prise de possession, et en certain sens consommation du partenaire.

Moreover, thanks to One-Word-A-Day Wordbutler I learned too that the salad days mean the happy days of one’s youth. I like very much this expression. It gives one more sense to the adress of my website to my mind.

Deux choses sur le chemin de la gare

Jeudi 28 octobre 2004

D’une part il est avéré qu’il y a exactement le temps de manger une pomme de chez moi à la gare.

D’autre part ce matin sur le rebord d’une fenêtre du premier étage de l’immeuble blanc aux volets bleus à gauche avant le cours de la gare j’ai un vu un chat isabelle avec de larges cercles noirs autour des yeux, à la manière d’un hibou, qui lui faisaient comme des lunettes de soleil.

Brocolis-stilton

Mardi 26 octobre 2004

Enfin une bonne nouvelle liée à l’automne : le marchand de soupe qui ressemble à Super Mario est revenu.

Cas de confiance

Lundi 25 octobre 2004

C’est usant de toujours se demander si les autres n’ont pas raison de faire autrement.

En vrac

Lundi 25 octobre 2004

Avec Calliope et Arthur nous sommes allés aider Jérôme et Marie à déménager. Un déménagement toutes options : 6ème étage sans ascenceur + cartons de livres. Je suis mauvais, ce n’était pas si dur et puis ça nous fait faire un peu d’exercice. La caravane de nos voitures sur le large trottoir devant ce qui est ce soir leur ancien appartement m’a bien plu. En plus il faisait beau.

Il fait plus de 20° dehors. Nous sommes déjà le 25 octobre mais mes fenêtres sont grandes ouvertes. Pourtant le jour s’effrite doucement comme les arbres et nous entrons dans la période la plus sombre de l’année. Ces jours courts, humides et froids qui s’abattent comme des grêlons. Je n’aime pas la fin de l’année. Je n’aime pas la fin d’une manière générale.

Hier soir j’ai accueilli mon père, son amie, Calliope, Arthur et Stanislas à dîner. Je ne saurais pas inviter plus de personnes à la fois puisque faute de couverts et de sièges. Dans le respect de la tradition familiale, qui veut que lorsque l’on reçoit on s’applique à satisfaire ses hôtes, j’avais concocté un petit menu allant jusqu’à me fendre de la création d’une entrée qui semble avoir été appréciée mais qui présente l’inconvénient de devoir être préparée juste avant d’être servie. Pour mémoire il s’agit d’un lit de mesclun accompagné d’une sauce vinaigrette huile d’olive-citron vert-échalottes-sel-poivre (enfin 5 baies) sur lequel est disposé un blini tout juste détendu au four tartiné de caviar d’aubergine et sur lequel j’ai émietté du thon au naturel, le tout relevé d’un filet de jus de citron vert.

Stanislas m’a amené une copie du dernier disque de Jean-Michel Jarre. Nous n’avons pas exactement les mêmes goûts mais c’est sympa, ça me rappelle mes douze ans, l’époque où j’écoutais Jean-Michel Jarre justement.

Une tortue de mer géante, en peluche, a élu domicile au sommet de mon tancarville dans la salle de bains. L’anniversaire de mon filleul n’est que dans quelques semaines mais c’était une affaire, alors je l’ai prise en faisant les courses hier. Elle me plaît bien, j’espère qu’elle lui plaira aussi. De toutes manières il ne parle pas encore !

Enfin, après un énième visionage, m’est avis que La Grande vadrouille ferait un superbe jeu vidéo. Ca laisse le temps aux développeurs de le concevoir pour que je puisse lui offrir quand il sera en âge d’y jouer.

Humour

Lundi 25 octobre 2004

Je zappe et Guy Bedos apparaît à l’écran. Il raconte une blague qui m’a bien fait rire :

C’est un frère et une soeur qui viennent de coucher ensemble.
Elle : C’était mieux qu’avec papa.
Lui : Je sais, maman me l’a déjà dit.

Pendant des années

Samedi 23 octobre 2004

Pendant des années je me suis demandé en quoi pouvait bien consister cette période de basage par laquelle semblaient passer tous les enfants mais dont je ne parvenais pas à me souvenir.

Pendant des années je me suis demandé quel pouvait bien être le rapport entre faire la pelle et le fait de vérifier que nous étions tous présents au début de la classe.

Pendant des années je me suis demandé et j’ai demandé à mes parents quand nous irions à l’occasion, cet endroit merveilleux où tout était possible puisqu’à tant de mes demandes mes parents répondaient que nous irions/nous le ferions à l’occasion.

(Par la suite j’ai été encore longtemps interpellé par l’immense pancarte de ce garage au bord de la route du supermarché sur laquelle il était écrit L’occasion)

Pendant des années je me suis demandé pourquoi les mineurs devaient toujours faire signer par leurs parents tous les bulletins que je voyais dans les journaux. Je ne voyais pas pourquoi le fait de travailler à la mine justifiait une telle discrimination. Et puis je me disais aussi qu’il devait y avoir de vieux mineurs qui n’avaient plus leurs parents et je me demandais comment ils pouvaient bien faire.

Pendant des années je me suis demandé ce que pouvait bien représenter le sigle des magasins Carrefour.

Pendant des années je me suis demandé ce que pouvait bien être cette fameuse tête de delco dont l’absence empêchait de démarrer les voitures dans les séries que je regardais à la télé.

Pendant des années je me suis demandé ce que pouvait bien être une lèchefrite dont parlait Georges Brassens dans La non-demande en mariage.

Pendant des années je me suis demandé ce qu’était une pince multi-prise jusqu’à ce que je réalise que c’est ce que j’appelle une pince crocodile.

Pendant des années je me suis demandé ce que signifiait cet acronyme qui bourgeonnait sans jamais fleurir entre tant de parenthèses dans les magazines que je lisais : ndlr.

Pendant des années j’ai confondu le Diable Vauvert et Denfert Rochereau et je trouvais que les gens exagéraient : ce n’est pas si loin.

Rosette

Samedi 23 octobre 2004

Je me souviens que c’est mon copain Jérôme de maternelle qui m’a montré comment on faisait ses lacets.

C’est l’intention qui compte ?

Samedi 23 octobre 2004

J’ai découvert cette semaine que les touches de certains distributeurs automatiques de billets étaient surimprimées en braille. L’intention est louable. Seulement compte tenu du fait que l’écran demeure désespérement plat, par conséquent totalement dédié à la lecture classique, et que la machine n’est toujours pas sonorisée j’aimerais bien que l’on m’explique à quoi ça peut bien servir.

Latitude sympathique

Vendredi 22 octobre 2004

Je me fendis d’une espèce de demi-sourire : ainsi procèdent ceux qui veulent faire croire qu’ils comprennent, qu’ils sympathisent avec celui qui brusquement leur a balancé quelque chose à quoi il n’est aucune bonne façon de répondre.

Tokyo-Montana Express, Richard Brautigan