Archive pour la catégorie 'Question'

Question

Dimanche 8 juin 2008

Qu’est-ce qui te fait le plus kiffer dans une journée ? A part rentrer chez toi !

Distinction

Jeudi 8 novembre 2007

Je me demande depuis longtemps comment distinguer l’envie du besoin.

J’avais pensé au rôle de la volonté.

Ni l’envie ni le besoin ne procède de la volonté.

En revanche, il est possible de réprimer une envie par volonté, pas un besoin.

Le court passage suivant extrait d’un article de Françoise Dolto que je viens de lire offre une autre perspective :

Il faut savoir que chaque fois qu’un être humain est animé d’un désir, il éprouve le sentiment du risque, sinon il ne ressentirait pas un vrai désir. Désir implique risque, qui implique angoisse ; au contraire du besoin et de sa satisfaction, qui ne sont pas accompagnés d’angoisse.

Chaque fois qu’il y a doute et angoisse, c’est qu’il y a, camouflé, un désir qui cherche à se manifester en vue d’un complément.

L’ordre naturel des choses

Lundi 15 octobre 2007

Je me souviens que avoir acheté et lu un roman d’Antonio Lobo Antunes uniquement pour ce titre.

Je ne me souviens de rien d’autre que de ce titre.

Qu’est-ce qui me fait choisir telle histoire plutôt que telle autre ?

En réalité, livres, films, disques ne sont qu’autant d’histoires. Ce sont les histoires que j’aime. J’ai été frappé par cette évidence lorsque cette dernière phrase m’a échappé il y a peu.

Qu’est-ce qui fait choisir telle histoire plutôt que telle autre ?

Qu’est-ce qui fait revenir à telle histoire plutôt qu’à telle autre ?

Je ne relis que très rarement les livres.

En ce moment, je relis Avec vue sur la mer de Didier Decoin.

Ce n’est pas un roman mais un récit.

Il raconte sa maison dans le Cotentin, près de la Hague. Bien sûr, il se raconte aussi à travers cette maison.

Je me souviens que je l’avais lu la première fois après être allé en vacances avec Octave et Eléonore dans cette région que je ne connaissais pas et qui ne me semblait, a priori, pas particulièrement attrayante.

J’avais emprunté le livre à ma mère.

Plus tard, j’en ai offert un exemplaire à Octave et Eléonore. (J’avais écrit : “je l’ai offert à Octave et Eléonore.” Puis j’ai modifié ma phrase qui me semblait prêter à confusion : avais-je offert l’exemplaire de ma mère ? Ce qui est impensable pour moi mais peut-être pas pour d’autre. Peut-être pas pour une de mes cavalières avec qui j’ai échangé quelques mots tout à l’heure. Non, je ne fais pas d’équitation. Elle a quelque chose qui m’attire, bien sûr. Bref, en reformulant j’écris donc dans l’éventualité d’une hypohètique lecture étrangère aujourd’hui, demain, plus tard. Avec, qui plus est, la volonté d’être compris ou l’espoir de ne pas être mal compris.)

Je suis retourné plusieurs fois là-bas depuis, toujours avec Octave et Eléonore.

C’est Eléonore qui a fait connaître cette région à Octave.

Ca m’a plu. Il fallait que j’explore. J’ai longé toute la côte d’Avranche jusqu’à Le Grand Vey.

J’adore les paysages mais entre tous la pointe de la Hague s’est fichée plus profondément dans mon coeur.

La Baie d’Ecalgrain. Goury.

Le lieu-dit La Roche où Didier Decoin est devenu amoureux de ce bout du monde est entre les deux.

C’est aussi ce qui m’avait conduit à aller voir le documentaire de Rémi Mauger, Paul dans sa vie qui se déroule a même endroit et qui m’avait beaucoup ému.

Je retournerai encore là-bas, même sans Octave et Eléonore je crois.

Ostende se trouve bien plus au Nord mais s’agit-il d’une autre côte ?

La pelote du fil de la côte se déroule, rassurante, en laissant croire qu’elle est infinie.

J’ai lu il y a peu un roman intitulé La plage d’Ostende écrite par Jacqueline Harpman.

Emilie Dequenne l’avait cité dans une interview donnée à Première.

Je reçois Première dans le cadre d’une offre liée à ma carte de cinéma illimitée.

J’ai une carte de cinéma illimitée car il y a avait une promotion sur les frais de dossiers pour Noël il y a bientôt deux ans qui m’avait convaincu.

J’avais cédé à la tentation car j’aime aller au cinéma.

J’aime aller au cinéma car j’aime les histoires.

Je ne suis pas particulièrement fan d’Emilie Dequenne mais la courte description de ce roman dont je ne connaissais pas l’auteur m’a incité à me renseigner.

J’ai dû passer dans trois fnac pour réussir à trouver un exemplaire du roman.

Je suis tenace.

Je n’ai pas été déçu, l’histoire était captivante et forte.

J’ai aussi cherché pourquoi Jacqueline Harpman n’avait rien publié pendant vingt ans.

Je ne suis pourtant pas sûr de lire un autre de ses romans, du moins dans l’immédiat.

Mon regard se perd déjà vers d’autres horizons que je lis et qui se relient en moi.

Je ne vais probablement bientôt plus recevoir Première car je viens de résilier ma carte.

La question intéressante est de savoir pourquoi j’aime les histoires.

A suivre

Mardi 17 juillet 2007

Une question intéressante est posée dans cet article.

L’évolution sélectionne ce qui est favorable à la survie de l’espèce.

Dans ces conditions, comment expliquer l’émergence et surtout le maintien de circuits pouvant amener la dépression ?

Une proposition de réponse par l’observation des animaux :

Le monde animal fournit des pistes.

Par exemple, le comportement des animaux les plus subordonnés dans une hiérarchie s’apparente à la dépression. Leur “inhibition” pourrait avoir une valeur adaptative : elle empêche des combats qui pourraient être très coûteux, voire fatals. Cela expliquerait peut-être pourquoi de nos jours la dépression est souvent initiée par des événements qui minent la confiance en soi d’une personne : ce serait l’équivalent d’une défaite face à un animal dominant.

La chanson du dimanche

Dimanche 13 mai 2007

Chaque dimanche, une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :

qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.

qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveller.

qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.

The false husband, Isobel Campbell & Mark Lanegan
extrait de Ballad of the broken seas / 2006

Comment le simple enchevêtrement de brindilles du nid des pies peut-il résister à la violence des balancements que la bourrasque imprime aux plus hautes branches entre lesquelles il est perché ?

La chanson du dimanche

Dimanche 10 décembre 2006

Chaque dimanche, une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :

qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.

qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveller.

qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.

Jolene, The White Stripes
extrait du simple Hello Operator / 2000
(reprise de Dolly Parton)

J’aime dans cette interprétation de la chanson dont je ne connais d’ailleurs pas la version originale, outre l’intensité progressive, le décalage résultant du fait que Jack White ait conservé les paroles féminines plutôt que de les masculiniser comme c’est trop souvent le cas dans ce genre de reprises.

Au tout début du morceau, on entend un saphir se poser dans le sillon d’un vinyl.

Il doit y avoir des personnes plus jeunes que moi aujourd’hui qui ne savent pas reconnaître ce bruit. Comme ils ne peuvent pas concevoir combien c’était classe d’avoir un walkman qui soit autoreverse, mais c’est une autre histoire.

Aujourd’hui l’écho de ce saphir vient se poser dans les microsillons qui commencent déjà à s’ébaucher aux coins de mes yeux.

Mon père avait beaucoup de 33 tours, comme j’ai aujourd’hui beaucoup de CD.

Très tôt Calliope et moi avons eu un tourne disques et nos propres disques.

Nous écoutions beaucoup de musique ou d’histoires mais je suis aussi aller piocher parmi les disques paternels, plus tard surtout.

Les crépitations du saphir me rappellent ces disques.

La vie c’est toujours un peu le même disque mais aujourd’hui il n’y a plus de saphir pour caresser des vinyls dans l’encre miroitante desquels on ne peut plus se plonger pour y découvrir autre chose que sa propre image plus ou moins déformée.

La mélancolie ou la nostalgie, j’ignore quel est le terme le plus juste, agit sur mon esprit à la manière de l’attraction terrestre sur mon corps.

La pesanteur applique à toutes choses sur Terre une force qui l’attire vers le sol.

Il faut prendre garde à la méprise qui consisterait à croire que cette force viendrait d’en haut et nous empêcherait de nous envoler alors qu’en réalité elle vient de sous nos pieds (j’avais tapé yeux et je ne parviens à trouver le sens de ce lapsus) et nous retient au sol.

L’attraction terrestre est une telle évidence que je n’en reprends conscience qu’épisodiquement, au gré d’expériences uniquement pénibles : une chute de ma personne ou d’un objet, un saut qui se révèle trop court ou une volonté frustrée de m’arracher plus durablement au globe.

Pourtant c’est justement le fait de donner un sens qui donne toute sa valeur à l’attraction terrestre.

Qu’irions-nous faire à dériver sans attaches dans l’espace ?

A ce mouvement premier, général et universel viennent s’ajouter, pour ce qui nous concerne, les attractions humaines, toutes relatives et contingentes, qui modèlent le relief affectif de ces vies qui se propagent dans le champs de la pesanteur et de la mélancolie ou de la nostalgie.

Mardi 14 mars 2006

Qu’y a-t-il entre un peu et beaucoup ?

Dimanche 26 février 2006

Ma mère me dit que le Roi Arthur de la série Kaamelott lui fait penser à moi.

La reine me plaît bien… où est mon trône ?

Mardi 24 janvier 2006

Faire ou ne pas faire ? Là est la (véritable) question.

Peut-on avoir honte de rire ?

Mardi 6 décembre 2005

Comment appelle-t-on un boomerang qui ne revient pas ?

Un cintre.

parce qu’en lisant ça je rigole.