Archive pour la catégorie 'Ressemblance'

Ma gueule 2

Dimanche 16 septembre 2007

- Vous êtes EDF ?
- Non, ce n’est pas moi mais il me semble avoir entendu du bruit au cinquième. Il a dû commencer par le haut, il va descendre.

Il est vrai que nous ne nous étions jamais rencontrés avec le vieux locataire du troisième étage qui guettait sur son palier lorsque je suis parti travailler vendredi matin.

Mes échanges avec EDF ne se font depuis longtemps que par téléphone ou par écrit.

Néanmoins, dans mon souvenir, les employés qui relèvent les compteurs ne portent pas de costume et de cravate.

J’avais déjà décrit ce phénomène inexpliqué par lequel on me prend régulièrement pour quelqu’un du magasin.

J’imagine qu’il doit y avoir quelque chose dans mon visage ou mon expression qui provoque chez certaines personnes cette réaction qui les fait me croire être la personne qui pourrait les renseigner.

Un air de famille

Dimanche 19 septembre 2004

Je trouve qu’Ernest-Antoine Seillières ressemble à Bart de La rue Sésame… mais moins qu’Agnès Jaoui à Olga dans un fauteuil de Picasso.

3 grues à l’horizon

Jeudi 4 décembre 2003

Le parfum Rive gauche d’Yves Saint Laurent me fait penser à mon père. Le détail qui m’intrigue est qu’il vient de sortir et que mon père n’a donc pas pu le porter par le passé.

Les sosies

Dimanche 6 juillet 2003

Vendredi j’ai croisé un Bernard Blier jeune, un Austin Powers vieux et un Michel Berger noir.

Sosiessants

Mercredi 5 mars 2003

Ce soir j’ai croisé Michael J. Fox en costume-cravate avec petit cartable à l’heure de la sortie des bureaux. Ce serait sans doute très étonnant si Lenny de Motorhead n’avait pas conduit la rame de métro l’avant-veille, si je n’avais pas croisé Boris Eltsine regardant les vitrines des Galeries Lafayette et si ce matin je n’avais pas pris le RER avec M. Hulot. Dans le contexte actuel je n’ai donc pas été surpris outre mesure, si ce n’est peut-être par le fait qu’il était dans un couloir de métro. Où est la DeLorean ? C’est très chic d’être vu dans les transports en commun semble-t-il. Suffisamment pour abandonner la DeLorean ? Il y a aussi ces personnes inconnues que je croise plusieurs fois et que je reconnais, contre toute attente pour des inconnus. Tant que c’est aux mêmes heures aux mêmes endroits ça va encore, mais lorsque je croise une même personne dans des lieux différents je suis toujours surpris. Paris est petit c’est certain mais nous sommes quand même plusieurs millions à traverser la ville chaque jour. Sans compter les “originaux” (pas sosies mais connus à titre personnel)…

Parents

Samedi 8 février 2003

La rue du Progrès où habitent les parents de Matthieu est en réalité une impasse. Est-ce une allégorie ?

Je n’ai réalisé qu’il y a très peu de temps que les parents d’Octave portaient respectivement les mêmes prénoms que l’ami de ma mère et l’amie (bon d’accord dans son cas ça ne marchait pas avant, c’est peut-être aussi pour ça) de mon père.

La magie de l’amour, c’est qu’il rend beau, et qu’au lieu de rendre la justice, il propose la justesse.

Mardi 24 décembre 2002

Francis Dannemark - La grève des archéologues ;o)

Aujourd’hui je suis allé monter le nouveau lit de Calliope qui s’apprête à emménager dans son nouvel appartement. J’ai fait la rencontre de son propriétaire et j’ai été saisi par sa ressemblance avec Jacques Brel. On ne pourrait pas les confondre mais ils ont des traits communs au niveau de la machoire et des yeux, un peu du nez aussi. La voix et l’allure générale ont également des similitudes troublantes avec celles de l’artiste. Un jour au tribunal j’avais croisé le regard d’un homme qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Mouloudji. Il m’avait demandé si je voulais sa photo, ce que je lui voulais sur un ton pour le moins agressif. Comme beaucoup trop de gens il sentait agressé par un regard. J’avais soutenu son regard en lui expliquant que je le regardais parce que je trouvais qu’il ressemblait beaucoup à Mouloudji (avec un regard moins doux mais ça je n’ai pas jugé bon de lui préciser). Il s’était calmé et m’avait dit qu’on lui avait déjà fait la remarque non sans une petite lueur de fierté dans ce regard profond. Je n’avais pas insisté plus avant car il demeurait manifestement sur la défensive et il continua à m’observer durant un moment. Chez Papa (restaurant relativement fameux, notamment dans le milieu étudiant parisien pour ses prix abordables) j’avais vu un sosie de Coluche. C’était plus de dix ans après sa mort mais j’étais resté vraiment stupéfait durant plusieurs minutes tant la ressemblance était frappante, quasiment un frère jumeau, à ceci près qu’il aurait dû avoir l’air un tout petit plus vieux pour que la correspondance soit parfaite. Il avait le regard du Coluche triste. Il mangeait seul.

Je roule en ville. Un homme dans une Twingo verte manifestement plus polluante que la moyenne (cf l’écharpe de fumée épaisse qu’il traîne derrière lui) bloque la circulation pour passer. Je me demande pourquoi l’incivilité et la pollution ne sont pas sanctionnées plus sévèrement. En effet les comportements constitutifs d’infractions, contrairement à ce que peuvent penser un certain nombre de gens, ne sont pas le fruit du hasard ou de décisions iniques (en principe). Le législateur, et donc les citoyens titulaires du droit de vote, stigmatise à travers les lois pénales les comportements sources de troubles à l’ordre public et établit leur sanction. En effet, en principe on ne juge au pénal que le trouble à l’ordre public, pas le préjudice subi par la victime, cela relève des juridictions civiles. En ce qui concerne l’évaluation et la réparation de son préjudice la victime n’est admise au procès pénal que par commodité procédurale (quoique les dernières lois pénales aient un peu modifié les choses). Il est indispensable qu’il existe une échelle des peines afin de distinguer les infractions en fonction de leur gravité (c’est d’ailleurs la base de notre code pénal, dite répartition tripartite : la peine encourue pour le comportement incriminé détermine le type d’infraction et son régime : contravention, délit ou crime). S’il est évident qu’on ne peut mettre sur le même plan le manque de civisme au volant et le meurtre il n’en demeure pas moins que le premier est beaucoup plus fréquent (force est de constater, par ailleurs un peu à contre coeur, qu’heureusement) que le second et que du fait du trouble qu’il provoque il devrait être sanctionné, en espérant qu’une éducation efficace, en parallèle, rende l’infraction sans objet à terme, terme utopique soit, mais terme quand même (l’éducation et la sanction devrait toujours aller de pair, la sanction n’ayant pas une valeur éducative suffisante en soi, ce qui logique puisqu’elle n’est pas établie pour cela). De la même manière la pollution est peu sanctionnée. Pourtant le trouble est on ne peut plus important. Si demain le législateur considérait qu’il y a réellement un problème et même un danger en la matière il voterait peut-être une loi sanctionnant sévèrement la pollution. La loi votée survient la deuxième phase du problème, non moins difficile : l’application du texte. Dès le XVIIIème siècle dans son traité Des délits et des peines Beccaria écrivait que l’application systématique de la peine est plus efficace que sa gravité. En d’autres termes : mieux vaut une peine légère à laquelle on ne peut échapper qu’une peine plus lourde à laquelle on peut échapper. Cet ouvrage constitue une influence importante parmi d’autres de la philosophie du droit pénal français. Je me demande si ce sont les comportements les plus préjudiciables à l’ensemble de la communauté qui sont érigés en infractions et si les sanctions prévues sont appliquées systématiquement et équitablement…

Tant que je suis dans des considérations vaguement juridiques je veux écrire quelques lignes sur l’article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle. Ce texte régit les exceptions légales aux droit patrimoniaux de l’auteur. Son 2° en particulier à trait à l’exception pour copie privée : Les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective (à l’exception des copies des oeuvres d’arts [qu’on entend ici comme les oeuvres d’art plastique] destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l’oeuvre originale a été créée et des copies d’un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l’article L. 122-6-1 [le logiciel fait l’objet d’un régime particulier en propriété intellectuelle]) sont libres. Cela signifie qu’il est tout à fait légal de graver un CD soi-même pour son usage personnel. En revanche le faire pour quelqu’un d’autre ne l’est pas (même gratuitement), pas plus que d’en faire commerce ou de mettre de la musique en ligne à télécharger. Ca vaut pour les photocopies dans les mêmes conditions.

Avant on fabriquait des choses relativement simples faites pour durer. Aujourd’hui on fabrique des choses très complexes qui ne durent pas, pour la bonne et simple raison qu’elles ne sont pas conçues dans un souci d’endurance. Elles ne sont pas réparables et sont donc parfaitement intégrées à l’ère du numérique par leur fontionnement binaire : ça fonctionne OU c’est cassé. Quand c’est cassé il faut en racheter une autre et jeter l’ancienne. Peu importe qu’une partie seulement soit cassée. Tout ceci est bien trop compliqué pour être réparé, on jette l’ensemble. C’est bon ou mauvais. Ce ne sont que des choses mais c’est très manichéen. On a tôt fait de transposer ce type de raisonnement avec des personnes. Ce n’est pas très rassurant.

Dans les films les personnages se cognent, parfois très violemment, sans paraître particulièrement affectés. Enfant je me cognais souvent, en tombant ou pas. En grandissant j’ai un peu oublié ce que c’est de se cogner. Tout à l’heure dans le couloir chez Calliope je me suis cogné la tête contre une poignée de fenêtre en métal. Ce n’était qu’un petit choc pourtant je l’ai bien senti. C’est très fragile le corps. Même cette tête tout en os ne semble pas très solide face à un objet en métal.

Je souris dans la glace, je grimace, j’aurai des pattes-d’oie, comme Michel Drucker !!

Dimanche 27 octobre 2002

J’ai besoin non seulement de sortir mais de marcher. J’ai donc profité de cet intermède de clémence météorologique. J’avais à faire quai de Gesvres. J’y ai rencontré une bouquiniste qui m’a acheté des livres. Elle m’a rappelé une E. que j’ai bien connue. Elles n’avaient pas le même âge, je n’ai pas non plus remarqué de traits physiques communs en particulier, mais il y avait quelque chose qui m’a fait penser à elle tout de suite. C’est étrange. Ensuite j’ai marché jusqu’à Port Royal, je suis passé rue Saint Jacques, puis rue des écoles, j’ai regardé la vitrine de Compagnie mais je ne suis pas rentré. Je suis ressorti de chez Gibert les mains vides, j’ai traversé le Luxembourg, je suis remonté par l’Observatoire. J’ai croisé le 83 (d’un peu près d’ailleurs !) qui m’a fait penser à Ultraorange (enfin dans la mesure où on peut penser à quelqu’un qu’on n’a jamais vu). Désobéissant à la logique je suis parti vers la place d’Italie en 91 et en 27. A l’arrêt du 27 j’ai écouté discuter deux vieilles dames : On est fou quand on est jeune. Ne trouvant pas ce que je cherchais à Italie 2, je suis reparti en métro vers Montparnasse. Chez Habitat j’ai vu, comme à chaque fois, le canapé de mes rêves (bah oui dans les rêves il y a de la place pour tout !) : Maxime (sigh). Si j’avais du fric, et un endroit où le poser, je l’achèterais sans réfléchir (je me permets d’insister fermement : s’il y a un Habitat près de chez vous allez le voir). Ahhhh, Maxime (tant qu’à faire trois places avec des coussins en plus, tissu B rouge ou prune) {alors là concentrez vous, Back to the future style, je requiers toute votre attention : j’avais commencé cette entrée samedi soir avant de partir, je m’étais arrêté à catalogue (cf infra). Ma soeur est arrivée donc je me suis arrêté. Or hier soir chez M. et J.M. j’ai fais la connaissance de G., je vais y revenir, à qui j’ai parlé de ce canapé et qui m’a fait remarqué qu’on aurait du mal à décorer une pièce autour d’un canapé rouge (j’en étais déjà à proposer qu’on vive tous chez M. et J.M. parce qu’ils ont vraiment trouvé LE truc, qui a le truc ;o) ) ; il s’est avéré que le canapé était un sujet de discussion très riche}.[Je reprends :] Ahhhh, Maxime, dans un salon avec du parquet, une cheminée et des lampes uniquement d’appoint (j’aime beaucoup les lampes). Une musique douce, une pile de livres et une amie non moins douce à qui lire des histoires (ça fait cliché ? bon bah je rêve de clichés, c’est pas grave, moi mon envie c’est ça). Enfin bon, on arrête de rêvasser et on regarde sa feuille. J’ai donc pris la lampe (cf supra) que j’étais venu chercher pour l’offrir à M. et J.M. pour leur pendaison de crémaillère ce soir. Je suis resté béat devant les guirlandes lumineuses (blanches, roses, multicolores, clignotantes ou non, en forme de fleurs, de lampions ou de boules de fibres optiques (c’est mieux en vrai parce que dis comme ça c’est pas génial)). C’est le genre de conneries que j’achète très facilement mais j’ai résisté car mes finances sont très moyennes. Ne pouvant rien contre la loi de Murphy j’ai commencé à faire la queue dans la file la plus lente. Derrière moi une mère et sa fille discutaient : / C’est quand le meilleur âge pour les enfants pour toi ? Je veux dire celui que tu as préféré ? Tu vois par exemple quand on s’est mis à parler ça devait déjà faire un peu moins animal. \ Oh tu sais il n’y a pas d’âge que j’ai préféré. / …un peu insistante… \ J’aimais bien quand vous vous entendiez. Il y a des photos où vous jouez ensemble / … Ce fut effectivement très long. J’ai réclamé du papier cadeau et le catalogue. Je suis ensuite rentré chez moi (où j’ai écrit la première partie de cette entrée, ça y est vous avez tout remis dans l’ordre ?).

Il y avait pas mal de monde à cette soirée, dont une immense majorité que je n’avais jamais vu. Je me suis dispensé de dire bonsoir à tout le monde, comme tout le monde finalement. G. est une amie de M. avec qui j’ai entamé la discussion et là je tombe dans un de mes paradoxes classiques (à rapprocher de S.) : je ne l’ai jamais rencontrée auparavant (par contre il semble qu’elle nous connaissait de nom ma soeur et moi car M. lui avait parlé de nous), elle me plaît mais au lieu de me retrouver plus ou moins paralysé je reste à discuter avec elle pendant deux heures. Moi-même je ne comprends pas : j’avais un petit peu bu mais franchement rien qui puisse expliquer une déshinibition totale (peut-être ai-je fini par trouver LA quantité…). Elle a même un défaut terrible pour moi (qui aurait normalement dû me servir de prétexte) : elle fume (je suis le Don Quichotte du tabac, enfin entendons-nous bien : chez moi). Pourtant j’ai bien envie de la revoir. Là on retombe dans ma vie : nous n’habitons pas dans la même région (ce serait trop simple !). A suivre…

C’est horrible un plafond parfait, bien lisse, sans aucun défaut(le pire étant un plafond noir). Eventuellement je pourrais accepter un plafond laqué : c’est parfait (non parce que tant qu’à laquer le plafond autant le faire bien) mais les reflets compensent largement. Quand j’étais petit le plafond de ma chambre était lambrissé. Je voyais mille choses dans les fibres et les noeuds du bois, beaucoup d’animaux. Je regarde le plafond. Il n’est pas très beau le plafond de ma chambre. Il est blanc. Il y a des fissures et des coups. Cela peut chagriner l’oeil de l’homme de l’art (non, pas le plafonnier !) mais pour moi c’est parfait. Je peux laisser mon imagination s’y ébattre. J’y ai trouvé d’autres animaux. Il y a un taureau et un dragon. Un jour j’ai entendu une série d’entretiens avec Jean Giono dans lesquels il racontait que durant ses séjours en prison il avait voyagé dans les défectuosités du plafond de sa cellule. Je m’étais dit qu’il n’y avait pas que moi et d’une certaine façon cela flattait mon ego de retrouver Jean Giono au plafond.

J’adore le passage à l’heure d’hiver. Prenons des bonnes résolutions : tâchons de répondre à ces questions qui ne me semblent pas inintéressantes :

- Que peut-on faire avec ce que l’on a ?
- Comment peut-on faire tel que l’on est ?

Lundi 29 juillet 2002

Je suis un peu fatigué je crois…ou alors un peu ensuqué… ce qui est très probable avec cette satanée chaleur… je confonds la Rue Sainte Croix de la Bretonnerie avec Rétif de la Bretonne… Les nuits de Paris donne une image assez effrayante du coupe-gorge qu’était Paris à la fin du XVIIIème siècle.