La chimie des gens
Vendredi 30 avril 2004Lorsque l’on partage une certaine intimité avec quelqu’un, lorsque l’on forme un couple par exemple, on s’influence nécessairement l’un l’autre.
L’alternative est la suivante : tantôt l’autre stimule (est-il nécessaire de le préciser : à son insu) plutôt nos bons côtés, tantôt il stimule plutôt nos mauvais côtés. L’idéal est que chacun favorise l’expression des bons côtés de l’autre, que la lumière de l’autre révèle nos plus belles facettes.
Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Il arrive que le phénomène ne soit qu’à sens unique et sans évolution la situation ne peut pas durer indéfiniment (quoique l’on puisse s’installer dans des situations qui ne soient pas nécessairement les plus profitables…).
Seulement il est une hypothèse encore pire dans laquelle chacun fait ressortir les mauvais côtés de l’autre. L’alchimie fonctionne mais dans le négatif. Ce n’est pas un fait exprès de la part de l’un ou l’autre (du moins en théorie), c’est juste une formule qui ne fonctionne pas et qui ne produit rien de bon. Chacun y perd, sans nécessairement le réaliser. C’est assez triste au fond. Vous me direz : pourquoi demeurer ainsi ? Peut-être parce qu’on ne le réalise pas, peut-être parce qu’on ne veut pas, peut-être par orgueil ou par un phénomène de rationnalisation.
Malheureusement les évidences ne se partagent pas toujours avec facilité alors comment leur dire ? D’autant que c’est une impression subjective, par essence même. Mais lorsque nous sommes plusieurs à partager la même impression…?