Archive pour juillet 2003

2 grues à l’horizon

Jeudi 24 juillet 2003

Je suis peut-être un petit peu dépendant du net…

Rendez-vous au mois d’août si vous le voulez bien. (Je repasse à la maison dimanche prochain mais je ne pense vraiment pas avoir le temps de venir écrire un peu ici, en même temps… cf supra)

Bonnes vacances.

Vacances bis

Mercredi 23 juillet 2003

Comme je suis très cohérent après je vais dans le midi.

Cherbourg - Aix en Provence 1120 kilomètres…

Vacances

Mercredi 23 juillet 2003

Je suis attendu par Octave et Eléonore en Normandie jeudi. Je m’étais dit que j’irais bien un jour ou deux me balader seul sur la côte. Seulement voilà, je réalise que je ne peux pas. Je ne veux pas partir seul, je ne veux pas dormir dans une chambre d’hôtel. Je suis incapable de partir alors même que c’était une sorte de fantasme que de voyager seul ainsi. Je préfère rester chez moi plutôt que de partir seul. C’est une bonne leçon pour la prochaine fois : ne pas prévoir de vacances seul, c’est inutile. En même temps j’ai besoin de me retrouver seul régulièrement. Que vais-je faire de moi-même ?

Expérience de vacances

Mercredi 23 juillet 2003

Je ne sais pas dans votre ciel mais dans le mien il passe plusieurs dizaines d’avions chaque jour. Ils passent plus ou moins haut, ils traînent parfois derrière eux une longue écharpe blanche qui se dissous doucement dans l’éther comme du sucre dans le thé. Mais il n’y a pas que l’écharpe qui se dissolve…

Munissez-vous d’un ciel dégagé (c’est important) contenant quelques avions. Installez-vous de manière à pouvoir regarder le ciel un petit moment. Vous y-êtes ? Repérez un avion. Scrutez-le de votre regard acéré comme l’aigle scrute le lièvre à midi sur la plaine. Ne le quittez pas des yeux. Il faut être patient. Il va disparaître. Au milieu du ciel, d’un seul coup vous ne le verrez plus.

Tout ça parce que l’autre jour je me suis dit mais bon sang, est-ce que les avions ne disparaissent de ma vue qu’en passant la ligne d’horizon ou bien quoi alors ?

Je n’oublie pas les grues

Mardi 22 juillet 2003

Je serai absent les deux jeudis à venir. Toutefois je suis convaincu qu’il y aura bien 2 grues à l’horizon jeudi 24. En ce qui concerne le jeudi suivant j’incline à penser qu’elles seront toujours 2. En tous cas il y en aura au moins 1. Vous pouvez poursuivre vos activités sereinement, je veille.

Les lourds secrets

Mardi 22 juillet 2003

J’avais écrit il y a longtemps qu’il me semblait plus aisé de parler de choses malheureuses qu’heureuses car en racontant on extériorisait, on expulsait d’une certaine manière. Or autant on a envie de se débarasser du malheur autant on ne veut surtout pas que le bonheur s’échappe (je schématise).

Il n’est pas forcément plus facile de trouver les mots justes pour décrire sa souffrance que pour décrire sa joie, mais on éprouve une envie, pour ne pas dire un besoin, beaucoup plus fort d’exprimer la première pour essayer de s’en libérer.

Ainsi on tendrait plutôt à exprimer sa douleur (pour s’en libérer) mais à taire sa joie (pour mieux s’y consacrer). Pourtant les secrets, que l’on tait par essence même, sont parfois terriblement tristes. La gangue du secret peut révèler de grandes douleurs. Les lourds secrets qui étreignent le coeur jusqu’à l’étouffer, qui ceignent chaque pas de celui qui les porte et petit à petit, insidieusement, déforment sa démarche, mutilent sa vie. Ces secrets sont des souffrances que l’on n’a su capturer avec aucun mot ni d’aucune autre manière. Elles se répandent doucement, s’immiscent entre les replis de l’âme, minent le coeur, se diffusent au plus profond du corps. Quelques fois ces entraves invisibles se révèlent aux autres à travers la résistance du corps. D’autres fois pas.

Constatation

Lundi 21 juillet 2003

Tous les platanes perdent leur écorce. Je me demande pourquoi.

Week-end (mais bon je n’ai pas fait que manger)

Lundi 21 juillet 2003

Etant seul à la maison j’en ai profité pour inviter Flora à venir passer le week-end ici. Vendredi soir, à la pointe de la mode culinaire estivale, j’avais prévu du <i>gaspacho</i>. Samedi nous avons marché toute la journée dans Paris, jusqu’à ce que nos jambes demandent grâce, et ce malgré les diverses pauses que nous nous sommes accordées. Samedi soir j’ai fait une salade de <i>tomates du frigo</i>. Dimanche après-midi nous avons déjeuné au <i>Little Italy</i>, 92 rue Montorgueil, que je ne connaissais pas et qui est très bien.

Ca fait des années que nous nous connaissons et nous nous écrivons de loin en loin mais nous ne nous étions jamais rencontré. L’année dernière, à peu près à la même époque, nous nous étions manqué de peu. Tout arrive, il faut être patient. Nous nous sommes découvert un certain nombre de goûts et de dégoûts communs au fil de discussions que nous ne tenions pas sur le net. J’ai rencontré IRL un certain nombre de personnes connues IRC mais chaque rencontre est différente. Ca faisait longtemps que je n’avais pas discuté ainsi pratiquement sans discontinuer pendant plus de douze heures de suite. Il est un peu pénible/peinant de se quitter après avoir discuter ainsi bien que je réalise après coup que finalement je n’ai pas parlé de <i>moi</i>, j’entends par là de sujets intimes. Je pense que ça ne lui a pas échappé. Je demeure difficilement accessible, de mon fait, à mes frais.

En sortant de l’aéroport je suis passé prendre mon cousin Stanislas. Nous avions un timing parfait, <i>parfait au café</i> compris, et sommes sortis du restaurant japonais de manière à nous asseoir dans le cinéma exactement au moment où les lumières se sont éteintes. J’ai revu <i>Mon voisin Totoro</i> que j’aime décidément beaucoup. Stanislas aussi à présent.

Je trouve que la maman de Mei et Satsuki ressemble un peu à <a href=”http://www.ateliervirtuel.com/~algesiras/tec” target=_blank>Algésiras</a> que j’ai eu le plaisir de saluer à Japan Expo il y a deux semaines.

Vous le croyez ça ?

Vendredi 18 juillet 2003

Parfois je me mens. Mais ça encore ce n’est rien. Non, ce qui est terrible c’est que je me crois.

La clé du mystère

Vendredi 18 juillet 2003

Je ne suis pas vicieux au point de vous faire attendre jusqu’à mon retour de vacances (dont le départ est proche).

Jérôme, le futur père de mon filleul, est très facétieux. J’avais fait la connaissance de Melle G., une amie de Marie, au cours d’une soirée chez eux il y a quelques mois. Nous avions pas mal discuté mais elle vivait alors en province. Il me semble qu’à présent elle va venir vivre à Paris (quoique je n’en sois pas tout à fait sûr) et Jérôme s’est dit qu’une petite lettre anonyme chacun constituerait une manière originale de nous mettre en relation. Pour être franc j’ai pensé à lui tout de suite (question de style), mais j’ai trouvé beaucoup plus amusant de jouer le jeu (je peux être facétieux moi aussi, non mais !). Je ne sais pas comment elle l’a pris de son côté. Quoiqu’il en soit j’ai appelé quatre fois et laissé trois messages, dont le dernier où je ne fais plus semblant de ne pas savoir, et elle ne m’a pas rappelé. Quelque chose me dit qu’elle ne tient pas particulièrement à me voir…

Bon bah c’est comme tous les mystères et la plupart des cadeaux : c’est beaucoup plus excitant tant que le noeud est intact.