Archive pour janvier 2004

Vendredi 30 janvier 2004

Le jour du poisson

Pour en finir avec le talent

Vendredi 30 janvier 2004

Comme je le supposais talent vient de l’unité de mesure et de monnaie désignée du même mot. Toutefois avant de revêtir au VXIème siècle le sens qu’on lui connaît, talent signifie désir, volonté. Son contraire le maltalent est le mauvais vouloir.

Où l’on constate que l’on peut aisément et malheureusement assimiler aujourd’hui le succès à la réussite commerciale et donc à l’argent et que le talent d’aujourd’hui n’est peut-être pas si différent de celui d’hier et qu’il n’y a plus de raison de le distinguer du succès contrairement à ce qu’écrit David Hare (mais alors que désignerait le maltalent aujourd’hui ? L’échec commercial ?) sauf à s’en tenir au sens moyen-âgeux auquel Jacques Brel était resté fidèle.

Il ne nous reste qu’à écouter le mauvais sujet repenti de Georges Brassens : mais sans technique un don n’est rien qu’une sale manie.

Le pompon

Jeudi 29 janvier 2004

Une surprise à celle ou celui qui fait 15051 au petit compteur rouge en bas à droite (attesté par copie d’écran).

(Pas de triche ;o) )

4 grues à l’horizon

Jeudi 29 janvier 2004

Mes 10 centimètres de neige se sont ratatinés en 3 bons millimètres de verglas.

In my room

Mercredi 28 janvier 2004

Connaissez-vous cette chanson de Brian Wilson (la tête pensante (ou plutôt délirante) des Beach Boys (auteur, compositeur, multi instrumentiste)) : In my room ?

There’s a world where I can go and tell my secrets to
In my room, in my room
In this world I lock out all my worries and my fears
In my room, in my room

Do my dreaming and my scheming
Lie awake and pray
Do my crying and my sighing
Laugh at yesterday

Now it’s dark and I’m alone
But I won’t be afraid
In my room, in my room
In my room, in my room
In my room, in my room

Parfois c’est là que j’ai envie de me réfugier. In my room. Mais pas celle d’aujourd’hui, celle de mon enfance. Il n’existait rien d’autre que la maison autour ce celle-ci. Je crois que j’avais plus d’imagination dans ma chambre d’enfant que dans le monde plus étendu tel que je l’appréhende aujourd’hui. C’est comme si l’imagination s’amenuisait au fur et à mesure que le monde s’agrandit. Plus on sait de choses, plus on en ignore.

Dehors s’abattent des tombereaux de neige. Des millions de flocons en un flot vertical dense traversé de courants… d’air. Je me prends au même jeu qu’enfant : repèrer un flocon le plus haut possible et suivre des yeux les méandres de sa chute jusqu’au sol.

J’espère que lorsque je me réveillerai demain matin il y aura dix centimètres de neige.

Perplexe (et je suis poli)

Mercredi 28 janvier 2004

Le matin aux heures de pointe la ligne A du RER ressemble assez aux transports en commun tokyoïtes tels qu’on nous les présente à la télé, vous savez avec les portiers pour pousser les gens à l’intérieur et vérifier qu’aucun morceau ne reste coincé lorsque les portes de la rame se referment. Je vous laisse imaginer combien il est pénible de voyager dans ces conditions si vous avez la chance d’y échapper (ceci dit Paris a d’autres avantages). Pour les enfants c’est encore pire puisqu’ils sont perdus au milieu d’une foule d’adultes qui les toisent tous de plusieurs têtes (quoique je n’ai encore jamais croisé de bicéphale dans le métro). Ce matin c’était le cas. Il y a avait une petite fille à côté de moi. Ce qui a attiré mon attention ce n’est pas elle, quoique j’ai essayé de lui ménager un peu d’espace, mais, j’ai supposé, sa mère ou en tous cas l’adulte qui l’accompagnait. Cette dernière avait un walkman et portait un casque sur les oreilles. Je suis perplexe, pour ne pas dire sidéré, face à ce genre d’attitude. Je ne comprends pas que l’on puisse se trouver accompagné de quelqu’un, a fortiori d’un enfant, et s’isoler ainsi. C’est un manque total de considération et de respect. C’est dire au gamin : Je t’ignore et si tu n’étais pas là ce serait exactement pareil.

Le meilleur des mondes

Mardi 27 janvier 2004

Un article d’après USA Today et The New York Times extrait de Courrier International :

A Baltimore comme à Tampa, à Louisville comme à Memphis, les villes américaines lancent des campagnes pour attirer un nouveau type de yuppie : le yuspie (ce terme est construit à partir de l’acronyme de young urban single professionnal [jeune cadre citadin célibataire]). Les municipalités souhaitent attirer ainsi de grandes entreprises, pour qui ces 25-39 ans diplômés représentent le cadre idéal. Les yuspies sont en effet prêts à travailler tard le soir, à faire de nombreux déplacements et, surtout, coûtent moins cher en prestations sociales - notamment en assurance maladie. Les municipalités, pour leur part, apprécient ces célibataires parce qu’ils paient autant d’impôts locaux que les couples avec enfants, mais font beaucoup moins usages des services publics. Un avantage particulièrement sensible dans un pays où les écoles publiques sont financées pour une large part par les impôts fonciers.
Cette tendance à préférer les célibataires aux familles nombreuses peut d’ailleurs mener à des mesures extrêmes. A Lopatcong Township, ville de la banlieue de Phillipsburg (New Jersey), où les impôts fonciers ne cessaient de s’alourdir en raison de l’augmentation du nombre d’enfants scolarisés, la mairie a décidé que désormais les nouveaux appartements ne pourront comporter que deux chambres au maximum.

Les vieux font chier parce qu’ils ne veulent/peuvent plus être corvéables à merci. Les enfants, les adolescents et leurs parents (dont certains font partie de la catégorie susdite des vieux) font chier parce qu’ils coûtent chers et ne rapportent pas ou pas assez (mais enfin quand même, ces enfants, après l’école, ils ont du temps libre… ils pourraient peut-être venir une heure ou deux à l’usine, pour s’habituer… ah bah non, je suis con, il n’y a plus d’usines, elles ont toutes été délocalisées dans des pays où les enfants peuvent venir dix heures par jour).

En revanche les jeunes, diplômés (parce que bon les autres ils n’ont pas suffisamment de valeur ajoutée), célibataires et bien élevés (c’est à dire non réfractaire à l’exploitation), eux ils sont bien. On peut leur demander n’importe quoi, ils espèrent pendant plusieurs années que ça finira par payer (ce qui n’est pas tout à fait faux, quand ils pètent un câble et entament leur dépression (oui je sais il y a des facteurs génétiques, ce n’est pas si simple) cette stratégie se révèle payante… pour l’industrie pharmaceutique). Il faut seulement veiller à ce qu’ils consomment bien.

Plus d’enfants, plus d’écoles, plus de profs, plus de nouveaux travailleurs ? A moins qu’on ne liquide le stock des travailleurs occidentaux avant de tout délocaliser, moyens de production et marché, définitivement ?

Je reste pantois que des élus locaux adoptent ce genre de politique (oui, oui, je sais ce n’est pas de leur faute, il faut comprendre aussi, ils gèrent leurs commune au mieux, ils doivent s’adapter aux données économiques, etc).

On est bien loin de la Commune pourtant le mur qui se dresse dans notre dos ressemble fort à celui des Fédérés.

Sinon ça fait le deuxième gladiateur footballeur qui meurt subitement au cours d’un match en moins d’un an. Pour le moment il ne s’agit que d’une coïncidence.

Liens

Lundi 26 janvier 2004

Une fois n’est pas coutume voici quelques liens qui m’ont plu :

- Pixelflo - Big boy’s web toys : beau, simple, amusant.
- The Aerial Reconnaissance Archives : je n’ai pas encore pu accéder au contenu de ce site sans cesse saturé mais je suis très curieux de ce qu’on peut y voir : plusieurs millions (sic) de clichés aériens datant de la seconde guerre mondiale dont le débarquement de Normandie.
- Fontifier : pour créer une police de caractères à partir de sa propre écriture… j’y travaille. (vu chez Nacara)

Ca me semble très probable

Dimanche 25 janvier 2004

Si on vous demande dans quelles circonstances se sont produits les grands évènements de l’histoire, vous pouvez répondre que les hypothèses courantes, c’est des salades. La seule explication qui tienne debout, c’est : sur le moment, l’idée paraissait bonne.

Dérapages, Harlan Ellison

Classe

Vendredi 23 janvier 2004

Berlioz a dit : Le temps est un grand maître. Le malheur est qu’il tue ses élèves.