Archive pour mai 2004

Je me souviens

Mardi 18 mai 2004

Vendredi soir je suis allé au théâtre voir Je me souviens de George Pérec interprété par Sami Frey.

Je dois avouer que ce n’était pas tant le texte que l’homme qui m’attirait, quoique théoriquement le second est au service du premier. J’ai une véritable admiration pour Sami Frey. Sa classe et son charisme doublé d’une discrétion de bon aloi le nimbent d’un mystère troublant. C’est le genre d’homme par lequel je comprends que les femmes soient attirées, je serais même surpris du contraire. Et puis c’est le David de César et Rosalie. D’ailleurs, pour l’anecdote, il cite Romy Schneider et Yves Montand dans ces souvenirs.

J’ai adoré ce spectacle. La scène est recouverte d’un immense drap quadrillé d’élingues reliées aux passerelles de manoeuvre qui lèvent alternativement des pointes de drap figurant ainsi, avec le soutien d’un très bon éclairage, un paysage vallonné dans lequel Sami Frey évolue au guidon de son vélo probablement posé sur un système de rouleaux installé sur une estrade circulaire d’environ 2 mètres de haut. Il pédale pour de vrai tout au long de la représentation en se souvenant à voix haute comme il soliloquerait seul sur la route. Les mouvements tant circulaire que latéraux de l’estrade ajoutent au réalisme d’une mise en scène remarquable, que je qualifie personnellement de parfaite. On a le sentiment d’être une petite souris assise sur son épaule.

Le texte de Pérec est moins évocateur pour moi que pour des gens plus âgés, qui constituaient d’ailleurs l’immense majorité des spectateurs. Je n’ai pas été contemporain des personnes, des événements et de l’époque qu’il évoque mais j’en connais un certain nombre et par ailleurs ils font écho en moi et me rappellent d’autres choses (parlant de Pérec je me permettre ce terme) auxquelles je les associe. J’aime beaucoup être confronté à des textes qui ont pour moi une part d’abstraction importante et qui me laissent ainsi une certaine latitude d’évocation. Les chansons d’Alain Bashung en constituent un bon exemple. D’une certaine manière ils m’ouvrent des perspectives, ils ouvrent mon esprit, comme si je ne parvenais pas à le faire seul. Il constituent une sorte de clé, de catalyseur ou de détonateur.

Rien à ajouter, rien à enlever.

Si vous avez l’occasion d’assister à un représentation je vous invite à ne pas la rater.

On s’aime trop

Mardi 18 mai 2004

- Arrête d’être comme ça !
- D’être quoi ?
- D’être toi.

Ce qu’il veut

Mardi 18 mai 2004

Je pense que certains personnages sont deviennent très populaires parce que leur personnalité n’est que suggérée. Le public doit faire preuve d’imagination. Si je les explorais en profondeur, ce serait sans doute décevant. On sélectionne les personnages qui nous intéressent le plus, on les traite à fond, mais c’est aux personnages secondaires que le public s’attache, car il peut en faire ce qu’il veut.

Douglas Adams

It’s been a long time since I rock and rolled

Mardi 18 mai 2004

Quand Leo Fender a inventé la guitare électrique, on aurait pu dire : “Mais est-ce que c’est encore de la vraie musique ?” La réponse est : “D’accord, on va pas jouer du Beethoven avec un truc pareil, mais au moins, essayons de voir ce qu’on peut en tirer.”

Douglas Adams

Cent fois sur le métier…

Jeudi 13 mai 2004

Dieu a inventé la peinture pour nous faire chier.

Si Sisyphe incarne la condition humaine on peut raisonnablement dire que Michel Ange incarne plus spécifiquement la condition du peintre.

Je l’imagine passant ses journées dans des positions aussi saugrenues qu’inconfortables le nez collé au plafond à maudire son sort jusqu’à conclure (déjà) comme nous : j’en ai marre de peindre des plafonds seulement il faut bien vivre. Si j’étais riche je ne me casserais pas les pieds, ni les reins, ni les côtes à peindre des plafonds. J’irai me la couler douce dans les îles grecques.

S’il avait su…

Des années le nez dans la peinture à se contorsionner pour satisfaire les envies de quelques riches italiens dont toutes les finances n’auraient pu compenser les cruelles lacunes techniques de l’époque qui empêchaient un éclairage ne serait-ce que correct de l’oeuvre. D’ailleurs peut-être que si les éclairages avaient été meilleurs l’artiste aurait pu se retirer bien plus tôt fort de la reconnaissance dont il aurait sans doute bénéficié de son vivant.

Des années perché sur des échaffaudage branlants à une époque où la mode n’était pas au rouleau. Le poignet ferme jusqu’à la crispastion mais qui ne doit surtout pas faillir pour suivre comme leur ombre les envies de ces esprits décadents.

Le soir le corps aussi perclus de douleurs que ses doigts tachés de pigments il devait s’affaisser tels les blocs de marbre qu’il détachait d’un coup de burin pour arrondir ses fins de mois.

Michel Ange peignait des plafonds. Il peinait surtout.

Tu t’es garé où ?

Jeudi 13 mai 2004

Il y a des gens dont on a vraiment l’impression qu’ils ont un paquet de nouilles glissé sous leur siège.

2 grues à l’horizon

Jeudi 13 mai 2004

Vous savez que vous êtes vieux n’êtes plus jeune quand les membres du nouveau groupe révélation de rock sont plus jeunes que vous.

Octave me relit des passages du journal que nous tenions à quatre mains il y a… longtemps déjà.

Kurt Cobain n’a jamais eu mon âge. Je me souviens qu’il s’est suicidé quelques jours avant la soirée organisée pour mes 18 ans. Il pleuvait, ce jour là et les suivants. Je ne me souviens pas de tout, l’alcool a lessivé mes souvenirs. Je me souviens être tombé.

Le lycée semblait ne jamais devoir finir. Pourtant nous étions déjà à deux mois du bac. Je ne connaissais d’ailleurs pas Octave à cette époque.

L’âge que j’ai aujourd’hui semblait aux confins de l’horizon, à l’autre bout de ma vie. Je l’ai atteint sans m’en rendre compte. Pourtant l’horizon est là devant moi et semble toujours aussi inaccessible. Plus j’avance et moins j’ai envie de l’atteindre.

J’ai la vie devant moi, mais alors c’est quoi ce qui est derrière ?

Comment suis-je arrivé ici ? Je ne sais pas. J’ai avancé sans regarder. Qu’est-ce qui me fait défaut ? Un cap ou un gouvernail ?

Au lycée j’étais un peu comme Kurt Cobain mais pas trop. Une pointe d’orgueil peut-être. (Edit : d’hygiène aussi)

Je réalise aujourd’hui que j’écoute beaucoup d’artistes qui ont l’âge de mon père, quand ce n’est pas plus, que lui-même a écouté et qu’il écoute encore.

Et après ? Il y a quoi après ?

J’ai longtemps cru que les choses changeaient après. Et puis non. Il n’y pas les enfants d’un côté, les adultes d’un autre et les vieux encore ailleurs. Ce ne sont que des états de chacun. Moi traverse ces états mais c’est toujours moi. J’ai été un enfant mais il n’a pas disparu, il portait le germe de l’adulte, il a mué mais il y a de l’enfant dans l’adulte. Devenir un autre est bien autre chose que de changer d’état.

Tous les chemins…

Jeudi 13 mai 2004

faire part cremaillere : un problème récurrent de notre société moderne dont on ne parle pas assez.

Les résumés de divers livres : ce sont souvent de bonnes histoires, lisez-les !

fan club peter et sloane : Ca y est je l’ai trouvé, je l’ai trouvé !! (LE fan de Peter et Sloane)

murat a la cigale : c’était bien.

nouvelles grues de caterpillar : Scrutons l’horizon…

musique ne nous fâchons pas -site:.com bande originale : elle est en prix vert à la FNAC groupée avec celle des Barbouzes, des Tontons flingueurs et de quelques autres.

histoire érotique fille jeune piscine douche : quelque chose me dit que ce n’est pas une jeune piscine qui l’intéresse mais plutôt une jeune fille

“remplir une carte d’anniversaire” : cherchez dans vos amis celui qui écrit le mieux. Faîtes le rédiger en premier la carte. Signez tous en dessous. Voilà, c’est prêt.

idées de carte d’anniversaire à créer : adapter la méthode ci-dessus.

(+ tout un état de déclinaisons sur les cartes d’anniversaire)

citations de la couleur bleue : une peur bleue (peur avec des frissons), un grand bleu (schtroumpf plus grand que ces congénères), un bleu d’auvergne (tantôt un schtroumpf de cette région, tantôt un randonneur perdu habillé trop légèrement pour la saison, tantôt, paraît-il, un fromage), une heure bleue (celle à laquelle la plupart des gens dorment), des mots bleus (ceux qui rendent les gens heureux), etc

calendrier rugbymens : je peux fournir le calendrier, reste à trouver les rugbymen

“météo marine” parodie : la mer est en grève, elle n’a plus du tout envie de se marrer, c’est sérieux.

chirurgie esthétique paris fil d’or : ???

acheter tancarville : si vous avez beaucoup de linge il y a un grand modème en Normandie, sinon on vend des reproductions miniatures dans toutes les bonnes boutiques pour les gens qui n’ont qu’un petit peu de linge.

vieux pervers jeunes : on a du mal à choisir ?

toutes le vie de johnny halliday : (sic)

point commun + a-ha + cher + kylie minogue : ils ont marqué la fin de l’ère du 45 tours. J’ai bon ??

qui a lu “et on tuera tous les affreux” : levez la main !

“jermaine jackson et pia zadora” : qui confirment leur succès.

comment couper 8 scénes en méme temps : une seule solution : faire appel au service d’une pieuvre à qui l’on fournira autant d’outils coupants bien affutés qu’elle a de tentacules.

bouche d’égout calcul performance : il y a vraiment des gens qui ont des idées qui me laissent pantois.

détail qui tue soirée : On peut le mettre au pluriel détails

photos de l’atmosphère : Attendez une journée de beau temps. Prenez votre appareil photo. Sortez de chez vous. Trouvez une étendue d’herbe. Allongez vous sur le dos. Otez le cache de l’appareil. Visez le ciel. Appuyez sur le bouton. Si nécessaire faîtes développer.

rabanne + “faire l’amour” : un jour j’ai vu à la télé Paco Rabanne expliquer que lorsqu’il était plus jeune il creusait des trous dans le sol de la lande et faisait l’amour avec la terre…

comment faire des nems : Sortez de chez vous. Trouvez le traiteur chinois le plus proche. Sinon ce bouquin a l’air pas mal.

Le journal

Jeudi 13 mai 2004

Il est encore tôt mais le train a déjà fait au moins une navette. Il y a un Libération du jour abandonné à ma place vraisemblablement par un voyageur qui venait d’où je vais. Ca fait longtemps que je n’ai pas ouvert ce journal, physiquement du moins. Il n’y a pas grand chose de changé. Ca me rappelle le lycée et les débuts de la fac. Je repense à ce numéro qui faisait la une sur la mort de Kurt Cobain que j’ai encore à la maison.

Je survole distraitement les pages. Le train est toujours à quai.

Si vous n’avez rien à gagner en travaillant, vous n’avez pas grand chose à perdre en ne fichant rien. Corinne Maier Bonjour paresse. De l’art et de la nécessité d’en faire le moins possible en entreprise. Elle n’a rien découvert. Seulement les vrais paresseux n’ont pas pris la peine d’écrire un livre.

Il était à l’aube de commettre une infraction, même si le dossier n’en fait pas état, on peut penser qu’il allait voler dans ces voitures… Les chroniques judiciaires sont toujours là. Toujours aussi anecdotiques : Tribunal correctionnel d’Ajaccio. Une procureure hystérique qui se jette sur son prévenu comme la misère sur le pauvre monde. Entendons nous bien : je ne suis pas pour l’indulgence mais les supputations du Parquet ne suffisent pas à constituer des infractions. Le cas échéant, le fait que la vision des policiers l’ait dissuadé suffit.

J’aurais bien aimé écrire des chroniques judiciaires.

Les messages personnels sont là aussi. Ma rubrique préférée.

L’Aviation Club de France recherche et forme des croupiers de poker…

Je ne lis plus Libération ni aucun autre quotidien d’ailleurs. Tout au plus, parfois, un article hyperlié depuis Google News.

Mais j’ai encore acheté L’express qui titre sur Le palmarès des villes heureuses (sous-titre en fait de La galère des transports en commun). J’ai l’impression qu’il sort plus d’une fois par an maintenant…

Folio SF n°171

Jeudi 13 mai 2004

Neil Gaiman nous conte l’histoire du Guide galactique et par la même occasion brosse un portrait de son auteur Douglas Adams qui disait : Toute ma vie, j’ai été attiré par l’idée d’être écrivain, mais comme tous les écrivains, je n’aime pas tant écrire qu’avoir écrit.

Un ouvrage prometteur quoiqu’il s’adresse plutôt à ceux qui ont déjà lu le Guide galactique et qui ont aimé.

Pour patienter ou pour vous faire une idée je retranscris ci-après le texte d’un sketch radiophonique intitulé Le briefing du kamikaze qui m’a beaucoup fait rire.

KAMIKAZE

COLONNE SONORE : LONGUE ET FURIEUSE
EXPLOSION DE FLAMENCO

VOIX : Japon, 1945.

LE FLAMENCO REPREND.

VOIX : J’ai dit : Japon !

LE FLAMENCO CONTINUE. ON VOIT VAGUEMENT LE NARRATEUR S’INFILTRER DANS L’ORCHESTRE ET ATTAQUER, PAR EXEMPLE, LE PIANO. DE LA MUSIQUE JAPONAISE DEMARRE COMME A REGRET ET S’INTERROMPT TRES VITE.

VOIX : Merci. Japon, 1945. La guerre touche à sa fin. La nation japonaise se trouve dans une situation désespérée… Je n’ai pas dit d’arrêter la musique. (IL RETOURNE AUPRES DE L’ORCHESTRE.) Bon, qu’est-ce qui va pas, les gars ? C’est un problème de fric ? (LE FLAMENCO REPREND.) Non, le Flamenco, ça n’ira pas. Comment ça, les accords sont plus simples ? Ecoutez, on vous a apporté tout un tas d’instruments japonais, là. Et si vous les essayiez, hein ? (BREVE TENTATIVE DE FLAMENCO SUR LES INSTRUMENTS JAPONAIS.) Bon, on en reparlera. (IL S’ADRESSE AUX PERSONNAGES, DESORMAIS EN SCENE.) Continuez, vous autres !

LE DECOR EST CONSTITUE D’UN BANC DANS UNE SALLE DE BRIEFING, BANC SUR LEQUEL EST ASSIS UN KAMIKAZE AVEC SON MATERIEL, SON BANDEAU SUR LE FRONT. PRES DE LUI, SONT ALIGNES DE NOMBREUX AUTRES BANDEAUX DE PILOTES QU’ON IMAGINE DECEDES. UN COMMANDANT SE LEVE POUR S’ADRESSER AUX SOLDATS “REUNIS”.

COMM : Bon, vous connaissez tous le but de votre mission. C’est une mission kamikaze. Votre devoir sacré est de détruire les vaisseaux de la flotte américaine dans le Pacifique. Cela signifiera votre mort à tous. Y compris vous.
PILOTE : Moi, mon commandant ?
COMM : Oui, vous. Vous êtes un kamikaze ?
PILOTE : Oui, mon commandant.
COMM : Qu’est-ce que vous êtes ?
PILOTE : Un kamikaze, mon commandant.
COMM : Bien. En tant que kamikaze, quelle est votre fonction ?
PILOTE : Sacrifier ma vie pour l’empereur, mon commandant.
COMM : A combien de missions avez-vous participé ?
PILOTE : Dix-neuf, mon commandant.
COMM : Oui, j’en ai ici les rapports. (IL LES FEUILLETTE L’UN APRES L’AUTRE.) Alors, voyons. Pas trouvé la cible. Pas trouvé la cible. Me suis perdu. Pas trouvé la cible. Ai oublié mon bandeau. Pas trouvé la cible. Pas trouvé la cible. Bandeau glissé sur les yeux. Pas trouvé la cible. Pris de migraine…
PILOTE : Bandeau trop serré, mon commandant.
COMM : Pris de vertige. Pas trouvé la cible et, pour toutes les autres… pas trouvé la cible. Bon, on dirait que vous n’avez pas beaucoup cherché, hein ?
PILOTE : Ah, si, si, si, mon commandant. J’ai bien cherché partout !
COMM : Ca ne devrait pas être si difficile que ça, si on considère que nous employons une unité de reconnaissance extrêmement sophistiquée, dont le travail est de vous indiquer l’emplacement des cibles.
PILOTE : Eh bien, ce n’est pas toujours très précis, mon commandant. Parfois, on vole pendant des heures sans voir le moindre porte-avions.
COMM : Où, exactement, avez-vous cherché ces porte-avions ?
PILOTE : Euh, eh bien, mon commandant…
COMM : (FEUILLETANT SES NOTES) Je remarque par exemple que vous avez plus ou moins dédaigné les zones maritimes. Moi, je les aurais estimées plutôt prometteuses.
PILOTE : Oui, mon commandant…
COMM : Plus que, disons, l’espace aérien de Tokyo. Et encore une chose…
PILOTE : Oui, mon commandant ?
COMM : Vous effacerez ces victoires homologuées.
PILOTE : C’est pas juste, mon commandant. J’ai souvent volé au-dessus de la mer. J’ai même attaqué un porte-avions, une fois.
COMM : En effet, j’ai ici les détails de votre “attaque”. Mission numéro dix-neuf. Voyons voir. Décollage à 5 heures. Ai rejoint la zone où se trouvait la cible : bon début.Cible repérée à 5 heures 20 minutes : parfait. Suis monté à une altitude de 6 000 pieds, me suis présenté à l’attaque, ai amorcé mon piqué, et ai parfaitement réussi à… atterir sur la cible.
PILOTE : J’avais envie de faire pipi, mon commandant. Je me suis laissé surprendre. Mais j’ai redécollé aussitôt, mon commandant. Et c’était moins une : un de nos gars s’est écrasé en plein dessus. Le pauvre ! Il n’a pas eu l’ombre d’une chance.
COMM : Pardon ?
PILOTE : Non, mon commandant, et ça m’a vraiment bouleversé, au point que j’ai eu envie de me les farcir pour de bon. J’allais me l’arracher, voler en rase-mottes, et le leur balancer par le hublot du mess - ça, ça leur aurait fait les pieds.
COMM : Vous alliez faire quoi ?
PILOTE : Me l’arracher et le leur balancer, splash ! en plein milieu de leur petit déjeuner. Là, ils auraient compris qu’on plaisantait pas, mon commandant.
COMM : Qu’est-ce que vous alliez vous arracher et leur balancer sur le petit déjeuner ?
PILOTE : L’estomac, mon commandant. Oh, là là ! J’aurais voulu voir leurs têtes au moment où cette grosse masse gluante se serait abattue en plein sur…
COMM : Attendez… attendez une seconde, que je comprenne bien. Vous vous prépariez à vous arracher…
PILOTE : L’estomac, oui, mon commandant. Kamikaze ! (IL ESQUISSE LE GESTE DE SE FAIRE HARA-KIRI.)
COMM : Vous alliez vous arracher l’estomac et le jeter à l’ennemi ?
PILOTE : Oui, mon commandant, en pleine poire.
COMM : Vous aviez une raison particulière de faire ça ?
PILOTE : Mourir pour l’empereur, mon commandant.
COMM : Mais ça aurait servi à quoi ?
PILOTE : A culpabiliser l’ennemi, mon commandant.