La chanson du dimanche
Chaque dimanche, une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :
qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.
qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveller.
qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.
There she goes, The La’s
extrait de The La’s / 1990
Mais vous, qu’est-ce que vous voulez ? m’a-t-on demandé hier.
Une question embarassante, c’est comme un grain de sable, ça n’a l’air de rien mais ça peut bloquer tout un mécanisme.
Non pas que je ne me la pose pas moi-même cette question mais elle est alors plus facile à éluder.D
e surcroît, je peux toujours croire que les autres s’en désintéressent ou ne croient pas que je m’interroge.
On aurait tout aussi bien pu me dire : je vois que vous doutez, que vous ne savez pas, que vous errez, que vous êtes perdus (quoi que ce ne soit pas tout à fait la même chose).
Lorsque je sais ce que je veux je suis très persévérant.
Sans doute parce que c’est difficile de savoir ce que je veux.
C’est une forme d’équilibre.
Le risque de savoir ce que l’on veut, c’est que l’on peut ne pas parvenir à l’obtenir.
Finalement, ça fait peut-être plus peur que de ne pas savoir ou de ne pas s’avouer…