Archive pour avril 2004
Innovation
Mardi 13 avril 2004Ce matin j’ai été amené à utiliser une voiture équipée d’un système GPS. C’est très pratique surtout pour se rendre dans des coins paumés où on n’a jamais mis les pieds auparavant. Toutefois je me pose une question : Pourquoi n’y a-t-il pas de fonction retour sur le système GPS ? Non parce que c’est bien gentil d’y aller mais il faut revenir après. J’ai dû pour ce faire programmer le chemin en sens inverse. Il me semblerait plus simple d’avoir une mémoire dédié qui enregistre le point de départ et puisse ainsi proposer le chemin du retour.
Alors soit la fonction existe et je ne l’ai pas trouvée, soit personne chez BMW n’y a pensé.
Autrement, au rayon idées mortes-nées j’ai pensé à une amélioration du RDS ou plutôt une fonction supplémentaire. Il faudrait pouvoir l’utiliser pour rechercher uniquement les chansons que l’on aime à partir d’une liste pré-enregistrée. Ce qui présente peu d’intérêt je le concède puisque l’on peut en faire autant avec un lecteur MP3 et la fonction random.
Oui-ouik-end
Mardi 13 avril 2004Oui-oui il réveille les moules mortes.
Des nouvelles du Vatican
Vendredi 9 avril 2004Le mot clé du jour : comment rouler des nems.
Il semble que la recherche d’un traiteur pour fournir des new nems for new papes n’ait pas abouti et que les autorités locales aient décidé de mettre la main à la pâte. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ou comme on préfère le dire là-bas : aide toi et le ciel t’aidera.
3 grues à l’horizon (et 4 285 199 774 pages recensées par Google)
Jeudi 8 avril 2004Lu chez Flo :
Tu sais comment je suis, je vampirise puis voilà, je n’avais plus rien à apprendre de lui.
Et si c’était un peu ce que je fais… le nombre de personnes entrées dans ma vie est presque égal à celui de celles qui en sont sorties.
C’est vrai que j’ai une envie inextinguible, pathologique même, d’apprendre, y compris des autres. Seulement voilà les autres ne sont pas comme des livres. On ne les referme pas comme on les termine. Une relation se termine mais pas l’autre sauf si malheureusement il meurt mais sa vie peut encore avoir des échos pendant longtemps. Une personne évolue, souvent. On apprécie ou pas sa manière de le faire mais c’est subjectif, c’est propre à chacun de ceux qui la connaissent.
On finit pas connaître les autres, ils deviennent prévisibles mais c’est ce qui est rassurant. Ce n’est sans doute pas si vrai. Ils sont prévisibles mais ils évoluent. Moi aussi. Pourquoi ne pourrait-il pas y avoir de plaisir dans l’habitude ?
Dieu dit à Pascal : Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais pas déjà trouvé et Saint Augustin écrivait : Nous chercherions donc comme si nous allions trouver mais nous ne trouverions jamais qu’en ayant toujours à chercher (non je n’ai pas fait de théologie, je n’ai pas achevé la lecture des confessions de Saint Augustin, je ne sais pour ainsi dire rien à ce sujet mais il est vrai que je fais une fixation sur cette dernière phrase). Je cherche à connaître les autres jusqu’à les trouver, les connaître et me les rendre plus prévisibles. Et après ça… Pourtant je suis convaincu que l’on construit dans la répétition. Toute construction, toute structure est une somme de répétitions. On ne compose qu’avec sept notes, douze demi-tons répétés et combinés à l’infini à différentes hauteurs.
J’ai une envie… un besoin plutôt. J’ai l’obligation d’apprendre. Je crois que je dois apprendre plus, toujours plus. Je ne pourrai jamais tout apprendre. Que se passerait-il si je n’apprenais plus ? Quelque chose de grave. A moins que ce ne soit pour voir quand je vais déborder ? ou exploser ? A moins que ce ne soit qu’une habitude.
J’ai envie… de savoir entre autres. Seulement je crains de ne trouver de plaisir que dans l’envie. Plus de désir, plus de plaisir. Sitôt que j’appréhende l’objet, même immatériel, de mon désir il y a un vide, un trou d’air, une dépression.
J’apprends beaucoup en lisant.
Jean Giono a passé un certain temps en prison. Il racontait que la lecture lui manquait beaucoup et qu’ayant sympathisé avec un gardien il avait demandé à celui-ci d’essayer de lui trouver un livre. L’homme n’avait su trouver qu’un manuel d’instruction militaire. Giono a commencé à le lire et a rapidement trouvé le sujet rébarbatif. C’est alors qu’il a retourné le livre et a commencé à suivre des yeux les lignes dont les lettres n’étaient plus que de signes dépourvus de sens. Il a alors découvert qu’en fait ce qui lui manquait était cette gymnastique des yeux.
Il n’y a sans doute pas que ça. Les causes se déplacent groupées, compactes. Elles s’imbriquent, se fondent jusqu’à former un maelström dont on a du mal à isoler chaque élément. Allez essayer de récupérer vos ingrédients dans un gâteau qui sort du four…
Je fuis dans les livres plus qu’ils ne fuient en moi en distillant leur contenu. Les livres sont riches de promesses. Une bibliothèque est un univers, comme la FNAC… Toutes ces tranches de livres alignées sont autant de portes entrouvertes sur mille possibles. Une infinité de mondes libérés des contraintes de temps et d’espace, autant d’illusions laissant croire que tout est possible. La virtualité avant l’heure pour se libérer de la pesanteur et des limites physiques et matérielles.
Mercredi 7 avril 2004
Adamsberg s’assit sur une des chaises de la cuisine et la regarda faire. De la pâte à tarte était étalée sur la table en bois et Clémentine y découpait des ronds à l’aide d’un verre.
- C’est pour demain, expliqua-t-elle. C’est des galettes, je viens à manquer. Prenez-en dans la boîte, j’ai du restant. Et puis versez-nous deux petites portos, ça nous fera pas de mal.
- Pourquoi, Clémentine ?
- Parce que vous avez des tracas. Vous savez que j’ai marié mon petit gars ?
- Avec Lizbeth ? demanda Adamsberg en se servant de porto et de galettes.
- Tout juste. Et vous ?
- Moi, j’ai fait l’inverse.
- Allons, elle vous faisait des misères ? A un bel homme comme vous ?
- Au contraire.
- Alors c’est vous.
- C’est moi.
- Ben c’est pas bien, annonça la vieille femme en vidant le tiers de son porto. Une gentille gosse comme ça.
- Comment le savez-vous, Clémentine ?
- Dites voir, j’en ai passé des moments dans votre commissariat. Alors ma foye, on joue, on s’occupe, on cause.
Clémentine enfourna ses galettes dans son vieil appareil à gaz, en referma la porte grinçante et les observa d’un oeil sourcilleux à travers la vitre enfumée.
- Ce qu’il y a, reprit-elle, c’est que les coureurs de jupes, ils font des tracas quand ils ont le vrai béguin, c’est pas vrai ? Ils le reprochent à leur fiancée.
- Comment cela, Clémentine ?
- Ben vu que cet amour, ça leur fait des embarras pour courir. Alors la fiancée, faut qu’elle soye punie.
- Et comment la punit-il ?
- Dame, en lui faisant assavoir qu’il la trompe de droite et de gauche. Après quoye la gosse se fout à pleurer, et lui, c’est pas de son goût. Forcément, parce que c’est du goût de personne de faire pleurer les gens. Alors il la laisse.
- Et ensuite ? demanda Adamsberg, attentif au récit comme si la vieille femme lui dévidait quelque étonnante épopée.
- Ben le voilà emmerdé puisqu’il a perdu la gosse. Vu que courir, c’est une chose et qu’aimer, c’est autre chose. Ca fait deux.
- Pourquoi deux ?
- Parce que courir, ça fait pas le bonheur d’un homme. Et aimer, ça y gêne pour courailler. Alors le coureur, ça va d’un côté puis ça va de l’autre, et jamais content par dessus le marché. C’est la gosse qui trinque et après, c’est lui.
Clémentine ouvrit la porte du four, observa, referma.
- C’est très vrai, Clémentine, dit Adamsberg.
- Faut pas être grand clerc pour comprendre, dit-elle en passant un large coup de chiffon sur la table. Je vais enrouter mes côtes de porc.
- Mais pourquoi le coureur couraille-t-il, Clémentine ?
La vieille femme cala ses gros poings sur sa taille.
- Ben parce que c’est plus facile. Pour aimer faut donner de soye, au lieu que pour courailler, y’en a pas besoin. La côte de porc, ça vous va avec les haricots ? Je les ai épluchés moi-même.
Sous les vents de Neptune, Fred Vargas
J’aime toujours autant Fred Vargas et ses personnages. Elle sait toujours me tenir en haleine avec un rare talent. Le style est légèrement différent, un peu plus moderne, contemporain, américain, peut-être parce qu’une bonne partie de l’histoire se déroule au Canada ; la distance transparaît peut-être ainsi. Par ailleurs je dois avouer que j’avais une certaine réticence vis à vis du parler québécois qu’elle a su renverser grâce à ses dialogues.
2734-L
Mercredi 7 avril 2004Le 31 juillet 1944 Antoine de Saint-Exupéry était porté disparu alors qu’il effectuait une mission de reconnaissance à bord d’un Lockheed Lightning P-38 entre la Corse, où il était basé, et le continent. L’épave de l’avion vient d’être retrouvée et authentifiée près de l’île de Riou au large de Marseille.
Les causes du crash demeurent inconnues.
Si comme l’ont écrit en son hommage les autres pilotes du 33ème groupe de reconnaissance (2/33) dans leur “journal de marche” : nous pensons tous à cette joie qu’il n’aura pas de rentrer en France libérée avec nous, il n’en demeure pas moins que c’est non seulement un bel endroit pour achever sa vie mais aussi une belle manière pour cette homme qui sur son insistance avait été autorisé à effectuer cinq missions supplémentaires alors qu’il était jugé trop âgé, à 44 ans, pour continuer à piloter (d’autant plus qu’il avait subi plusieurs blessures auparavant). Je me plais à penser qu’il a eu un malaise (ce qui n’est pas totalement invraisemblable) alors qu’il survolait la mer et qu’il a fermé les yeux sur cette dernière image avant que son avion ne touche l’eau
Archéologie pâtissière
Mardi 6 avril 2004La rubrique insolite des news de Free est une véritable mine dont on ne doit surtout pas sous-estimer l’intérêt hautement informatif qui me plonge régulièrement dans des interrogations abyssales.
Les Suisses mangeaient du gâteau aux fraises il y a 5.000 ans
[06/04/2004 08:13]
Je suppose que les recherches se poursuivent afin de connaître le menu complet.
BERNE (AP) — Un chercheur bernois, Max Wahren, affirme avoir identifié cinq sortes de gâteaux provenant de la culture de Horgen en Suisse et datant de 3.150 ans avant Jésus Christ. Ce qui en fait les plus vieux gâteaux du monde, selon l’Association suisse des patrons boulangers-pâtissiers.
Je reconnais n’avoir pas bien compris la première phrase. Il est possible que le terme culture ait un sens en archéologie qui m’échappe. Je constate que les plus vieux gâteaux du monde sont suisses et je me demande aussitôt : pourquoi n’ont-ils pas été mangés à l’époque ? D’où l’intérêt de connaître le reste du menu.
«L’une des pâtes à gâteau était si régulière et si fine que l’on peut supposer qu’elle a été confectionnée à l’aide d’un rouleau à pâte», a observé l’expert qui travaille depuis de nombreuses années à l’étude du pain.
Deux des morceaux découverts sont comparables à ceux que l’on trouve aujourd’hui dans les boulangeries: «on a même pu déterminer que l’un des deux avait été garni de fraises». AP
Comment détermine-t-on la présence passée garniture de fraises ?
Pourquoi n’a-t-on pas servi de tartes aux fraises lors de la Cène ?
Les travaux du service archéologique de l’association suisse des patrons boulangers-pâtissiers sont-ils publiés ?
Le rouleau à pâtes est-il plus ancien que Jésus-Christ ? Plus ancien que la roue (qui ne serait finalement qu’un dérivé du rouleau à pâte) ?
Il est possible que cette découverte boulverse nos connaissances actuelles. En effet, à la lumière de cette information capitale on peut remettre en question un certain nombre de théories.
On tient pour acquis que les égyptiens déplaçaient d’énormes blocs de pierre en les faisant rouler sur des rondins dans le but, pense-t-on, d’ériger des pyramides. La découverte des pâtissiers archéologues suisses met en lumière l’erreur d’interprétation. Les pyramides n’ont été érigées qu’à titre résiduelle. En réalité les égyptiens étaient de grands pâtissiers qui préparaient les plus grands gâteaux de l’univers, encore à ce jour, à partir d’une pâte relativement dense. Ces tonnes de pâtes nécessitaient pour être étalées sur plusieurs kilomètres une pression très importante. Les rondins pouvaient faire office de rouleaux à pâte géants mais comment leur imprimer la force nécessaire pour étaler ? Compte tenu des moyens de l’époque la solution astucieuse que les égyptiens trouvèrent consista à faire passer des tonnes de pierre sur les-dits rouleaux. Etant un peuple très ordonné, une fois la pâte étalée les pierres étaient rangées en forme de pyramide tant parce que c’est plus beau que dans un souci de gain de place. Vous me direz qu’on n’a pas retrouvé de gâteaux en Egypte. La raison en est simple : les égyptiens finissaient leurs gâteaux contrairement aux suisses et les quelques miettes qu’ils ont pu laisser ont été emportées et dispersées depuis bien longtemps par les vents du désert. De là à en conclure que les gâteaux égyptiens étaient meilleurs que les gâteaux suisses il y a plus d’un pas (comme de la Suisse à l’Egypte d’ailleurs) qu’il serait périlleux de franchir compte tenu des éléments dont nous disposons à ce jour.
Enfin si vous voulez entamer vos propres recherches archéologiques, patissières ou autres, ou si vous souhaitez plus simplement rapprocher le métro de chez vous, Eurotunnel vend une foreuse.
Grosse semaine…
Vendredi 2 avril 2004FHM, le Front des Hommes Migraineux, revendique le droit pour les hommes d’avoir la migraine eux aussi.
Un front sensible, douloureux parfois dans ses revendications, mais plus encore dans ses méthodes, pour le moins viriles, notamment le fameux coup de boule.
La parité dans toutes les bouches aujourd’hui mais aussi dans toutes les têtes passe par là (comme le coup de boule). La migraine ne saurait rester plus longtemps l’apanage de la seule gente féminine. Il faut tordre le cou à cette vieille légende qui n’est fondée que sur quelques vagues constatations, surtout tatations, qui n’engagent en réalité que les parties les plus basses du mâle au détriment de sa qualité d’homme. Le mâle peut avoir des migraines, des graines entières même s’il veut !
Alors en attendant mieux et que l’homme sache développer sa propre migraine, mesdames et mesdemoiselles faites le don d’une migraine grâce un coup de boule savamment porté avec toute la grâce que l’on vout connait pour qu’enfin les Hommes soient tous égaux sans considération de sexe.
Qui a demandé si la migraine était proportionnelle à la taille dudit sexe ???
Ca eut payé… mais ça paye plus
Vendredi 2 avril 2004Une étude réalisée par deux universitaires américains et rapportée, notamment, par ZDNet conclut que le téléchargement “peer-to-peer” ne joue qu’un rôle minime dans la diminution des ventes de CD, au grand dam des représentants des maisons de disques et notamment de la RIAA.
On peut reprocher à cette étude d’être basée sur des données de 2002 ce qui autorise dès lors à s’interroger sur l’évolution de ses résultats avec des chiffres plus récents. Toutefois cela ne saurait lui ôter tout intérêt.
Si le peer-to-peer n’a qu’un faible impact sur les ventes de CD pourquoi s’acharnent-ils encore alors me direz-vous avec cet air intensément interrogateur et concentré digne de l’enfant attendant la révélation ?
De plus en plus d’analystes et de spécialistes du secteur évoquent une évolution prochaine de la distribution de la musique vers une forme plus immatérielle par l’intermédiaire des réseaux, nécessairement au détriment du CD. Mais si le mode de distribution change il ne faudrait pas hâtivement en déduire que les distributeurs vont changer pour autant, bien au contraire. A n’en pas douter ils préparent justement activement leur prochaine évolution en s’efforçant de verrouiller au maximum leur futur gagne-pain, ce qui est bien humain, tout en nous faisant croire qu’ils protègent leur activité actuelle (qui est en fait la même, distribuer de la musique, mais qu’ils pratiquent autrement) et donc leur pérennité et même la musique (un peu comme si le supermarché du coin vous faisait croire que s’ils ferment il n’y aura plus de nourriture) (Soit dit en passant les pétroliers savent déjà que nous pourrions être contemporains de la disparition du pétrole… qui croyez-vous qui financent et encadrent les recherches sur les sources d’énergie de remplacement ? Ceci dit il ne faut pas cracher dans la soupe : ils ont des moyens qui permettent de faire ces recherches. Le seul détail qui choque est qu’il y a un monopole, bon allez disons un oligopole, privé qui contrôle l’énergie d’aujourd’hui comme celle de demain et empêche toute alternative). Leur crainte est qu’avec l’avènement d’un nouveau mode de distribution apparaissent de nouveaux distributeurs avec lesquels il faudrait alors partager le gâteau.
Cependant si les rock stars doivent être des bourgeois désoeuvrés (cf ci-dessous), peut-être pourrait-on classer la musique dans les bonnes oeuvres (j’entends par là humanitaires) de ces braves gens avec, pour première conséquence, leur gratuité pour nous.