Et la troisième, c’est parce que jamais deux sans trois
Mercredi 12 juillet 2006Trois films que j’ai vu dernièrement et qui m’ont fait passer un ou plutôt trois bons moments :
- Dikkenek de Olivier Van Hoofstadt qui m’a beaucoup fait rigoler. Une mention spéciale pour Marion Cotillard en institutrice déjantée. J’ai retrouvé dans ce film ce caractère qui me semble typiquement belge fait de simplicité et d’excès, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Une façon d’aller au bout du truc, de le dépasser, d’aller au-delà mais sans se la jouer. En France, nous avons trop tendance à faire l’inverse.
- Paul dans sa vie de Rémi Maugier qui a été un dépaysement presque complet. Presque parce que je suis passé à l’endroit où le film a été tourné au mois de mai mais sans voir ce que présente le film. En filmant la dernière année de la vie d’agriculteur de Paul, Rémi Maugier filme également la fin d’un mode de vie dont Paul est probablement, avec ses soeurs, l’un des derniers représentants. Pourtant comme le dit Paul en ouverture du film : T’es comme tout le monde, tu dois nous trouver folklorique. Mais moi, je ne suis pas dans le folklore, je suis dans ma vie.
- Conversations with other women (bizarrement traduit en Conversation(s) avec une femme qui semble néanmoins constituer un titre plus cohérent avec le film) de Hans Canosa dont l’atmosphère aigre-douce s’est doucement instillée en moi. L’écran splitté verticalement exploité efficacement crée des effets de décalages intéressants. Un film intimiste dont la construction repose sur de bons dialogues et la finesse du jeu des deux acteurs principaux.