Archive pour juillet 2006

Et la troisième, c’est parce que jamais deux sans trois

Mercredi 12 juillet 2006

Trois films que j’ai vu dernièrement et qui m’ont fait passer un ou plutôt trois bons moments :

  • Dikkenek de Olivier Van Hoofstadt qui m’a beaucoup fait rigoler. Une mention spéciale pour Marion Cotillard en institutrice déjantée. J’ai retrouvé dans ce film ce caractère qui me semble typiquement belge fait de simplicité et d’excès, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Une façon d’aller au bout du truc, de le dépasser, d’aller au-delà mais sans se la jouer. En France, nous avons trop tendance à faire l’inverse.
  • Paul dans sa vie de Rémi Maugier qui a été un dépaysement presque complet. Presque parce que je suis passé à l’endroit où le film a été tourné au mois de mai mais sans voir ce que présente le film. En filmant la dernière année de la vie d’agriculteur de Paul, Rémi Maugier filme également la fin d’un mode de vie dont Paul est probablement, avec ses soeurs, l’un des derniers représentants. Pourtant comme le dit Paul en ouverture du film : T’es comme tout le monde, tu dois nous trouver folklorique. Mais moi, je ne suis pas dans le folklore, je suis dans ma vie.
  • Conversations with other women (bizarrement traduit en Conversation(s) avec une femme qui semble néanmoins constituer un titre plus cohérent avec le film) de Hans Canosa dont l’atmosphère aigre-douce s’est doucement instillée en moi. L’écran splitté verticalement exploité efficacement crée des effets de décalages intéressants. Un film intimiste dont la construction repose sur de bons dialogues et la finesse du jeu des deux acteurs principaux.

Bribes

Lundi 10 juillet 2006

- J’aime bien les filles qui portent des tee-shirt sur lesquels il y a écrit “Fuck”.
- Tu devrais te faire faire un tee-shirt “with me ?” et tu leur fais un grand sourire quand tu les croises dans la rue…

Dépression au-dessus du jardin

Jeudi 6 juillet 2006

14h30 - Calliope me dit que le propiétaire est dans le jardin où il taille des branches. Je ne fais pas attention, j’entends vaguement du bruit dehors.

17h30 - Je sors. J’aurais dû me douter du sens que pouvait avoir le mot tailler pour quelqu’un qui m’avait expliqué que rien ne vaut une bonne dalle en béton !

Arthuro gratias

Lundi 3 juillet 2006

Après avoir mariné toute la journée dans un bureau ni climatisé ni ventilé au coeur de Paris, qui se trouve, de surcroît, avoir le soleil au meilleur moment de la journée, soit entre 14h00 et 18h00, c’est avec un bonheur non dissimulé que j’ai retrouvé la relative fraîcheur de mon appartement soigneusement cloîtré où m’attendait le dernier ventilateur du supermarché d’à côté dont Arthur qui ne travaille pas et que j’avais nanti de la modique somme de 11 euros est parvenu à se saisir in extremis.

Je devrais pouvoir dormir au frais. (en contrepartie, je ne me souviendrai probablement pas de mes rêves dont le souvenir m’échappe invariablement lorsque je dors bien)

Gloire à lui !

De l’Opéra à la Seine

Samedi 1 juillet 2006



Mes pensées ne sont pas toujours cohérentes ni évidentes à retranscrire

Samedi 1 juillet 2006

Je ne peux pas croire que ce soit déjà vendredi, je ne peux pas croire que ce soit déjà le 30 juin, je ne peux pas croire que ce soit déjà 2006.

Il faisait chaud au soleil sur le quai du matin. La jupe de la femme qui était assise à côté de moi fluait et refluait au gré du vent ou de sa main sur une plage charmante.

Tout à l’heure, dans le train, en rentrant, je les ai vus monter tous les deux. Ils se sont assis sur les places isolées à l’extrémité de la plateforme où je me tenais debout. Je suis trop souvent l’esclave de ma curiosité mais j’avais mon walkman (je me demande si on emploie encore ce mot-là… toujours plus, j’imagine qu’autoreverse auquel j’ai pensé l’autre jour) et je devinais juste en les regardant.

D’autant plus que c’est elle qui me faisait face. C’est elle qui parlait. Elle était irritée et inquiète mais résolue. Elle voulait savoir. Elle voulait savoir si elle pouvait compter sur lui. Elle voulait s’assurer qu’elle ne se donnait pas dans le vide, qu’elle ne se dispersait pas, qu’elle était reçue toute comme elle était prête à recevoir.

Il ne parlait presque pas. Il acquiesçait ponctuellement. Il ne pouvait ou ne voulait pas plus contredire que confirmer.

Puis nous sommes arrivés au quai du soir alors je suis descendu du train sans connaître le dénouement de cette histoire.

J’ai commencé les cours de danse avec Calliope il y a cinq ans, quand nous avons cessé de vivre ensemble.

J’ai commencé ce blog il y a quatre ans, quand je me suis détaché de Caroline.

J’ai commencé à voir une psychologue il y a trois ans, sans doute grâce à Lili, quand j’ai vécu le seul véritable échec dans mes études qui en marquait, de surcroît, la fin.

Calliope ne veut plus suivre de cours de danse et la psychologue me demande à qui j’écris, en fait, avec ce blog.

C’est peut-être pour ça que je me suis énervé contre Calliope quand elle a voulu changer la date où nous devions aller voir nos grands-parents. Peut-être aussi parce que mon père est, je crois, impliqué.

Ainsi que je l’ai dit à Octave ce midi, les psychothérapies devraient être remboursées par les parents, on en revient toujours à eux.

Je me suis calmé avec Calliope. Il faut prendre du recul, pour s’éloigner de soi. J’avais la rage après elle. On évolue avec le temps mais il s’agit beaucoup plus d’apprendre à se connaître pour se maîtriser que de changer pour ne plus se reconnaître.

Nous ne nous sommes plus parlé depuis dimanche. C’est rare.

Quant à savoir à qui j’écris, en fait, ici, la question demeure en suspens…