Mes pensées ne sont pas toujours cohérentes ni évidentes à retranscrire

Je ne peux pas croire que ce soit déjà vendredi, je ne peux pas croire que ce soit déjà le 30 juin, je ne peux pas croire que ce soit déjà 2006.

Il faisait chaud au soleil sur le quai du matin. La jupe de la femme qui était assise à côté de moi fluait et refluait au gré du vent ou de sa main sur une plage charmante.

Tout à l’heure, dans le train, en rentrant, je les ai vus monter tous les deux. Ils se sont assis sur les places isolées à l’extrémité de la plateforme où je me tenais debout. Je suis trop souvent l’esclave de ma curiosité mais j’avais mon walkman (je me demande si on emploie encore ce mot-là… toujours plus, j’imagine qu’autoreverse auquel j’ai pensé l’autre jour) et je devinais juste en les regardant.

D’autant plus que c’est elle qui me faisait face. C’est elle qui parlait. Elle était irritée et inquiète mais résolue. Elle voulait savoir. Elle voulait savoir si elle pouvait compter sur lui. Elle voulait s’assurer qu’elle ne se donnait pas dans le vide, qu’elle ne se dispersait pas, qu’elle était reçue toute comme elle était prête à recevoir.

Il ne parlait presque pas. Il acquiesçait ponctuellement. Il ne pouvait ou ne voulait pas plus contredire que confirmer.

Puis nous sommes arrivés au quai du soir alors je suis descendu du train sans connaître le dénouement de cette histoire.

J’ai commencé les cours de danse avec Calliope il y a cinq ans, quand nous avons cessé de vivre ensemble.

J’ai commencé ce blog il y a quatre ans, quand je me suis détaché de Caroline.

J’ai commencé à voir une psychologue il y a trois ans, sans doute grâce à Lili, quand j’ai vécu le seul véritable échec dans mes études qui en marquait, de surcroît, la fin.

Calliope ne veut plus suivre de cours de danse et la psychologue me demande à qui j’écris, en fait, avec ce blog.

C’est peut-être pour ça que je me suis énervé contre Calliope quand elle a voulu changer la date où nous devions aller voir nos grands-parents. Peut-être aussi parce que mon père est, je crois, impliqué.

Ainsi que je l’ai dit à Octave ce midi, les psychothérapies devraient être remboursées par les parents, on en revient toujours à eux.

Je me suis calmé avec Calliope. Il faut prendre du recul, pour s’éloigner de soi. J’avais la rage après elle. On évolue avec le temps mais il s’agit beaucoup plus d’apprendre à se connaître pour se maîtriser que de changer pour ne plus se reconnaître.

Nous ne nous sommes plus parlé depuis dimanche. C’est rare.

Quant à savoir à qui j’écris, en fait, ici, la question demeure en suspens…

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