Archive pour la catégorie 'Cinéma'

Cinéma

Dimanche 4 février 2007

En dépit des critiques qui me semblaient peu élogieuses, je suis allé voir Cashback dont la bande annonce avait attisé ma curiosité.

Je ne regrette pas.

C’est une comédie romantique originale, genre pour lequel j’ai une faiblesse inavouable, dans laquelle il y a notamment une partie de football qui m’a fait rire, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un moment au cinéma.

Je n’ai réalisé que vers la fin qu’il s’agissait d’un film anglais et non américain comme je le croyais. Ceci explique peut-être l’originalité que je lui ai trouvé.

Je vais bien, ne t’en fais pas

Dimanche 24 septembre 2006

Je suis allé voir Je vais bien, ne t’en fais pas de Philippe Lioret dont j’avais bien aimé le film précédent, L’équipier.

J’ai trouvé le film aussi irréaliste qu’émouvant.

Le scénario trahit trop de concessions, trop d’impasses, trop de trucages, trop d’artifices.

Comme une expérience scientique pour laquelle on aurait isolé certains éléments in vitro.

Comme un cas d’école.

Comme un fait divers auquel on ne pourrait pas croire tant la réunion de ses conditions paraît improbable.

Pourtant ça fonctionne.

Le film prend à la gorge.

Pourtant je connaissais le fin mot de l’histoire en entrant dans la salle.

Je crois que le film doit beaucoup aux acteurs qui jouent admirablement (Dans Quand j’étais chanteur les acteurs jouent bien aussi.)

Le film m’a emporté en dépit de mes résistances durant la première partie.

Dans le couloir du métro, j’ai vu que mon train était à l’approche. J’ai couru à toute vitesse pour ne pas le rater.

Parfois j’aimerais courir suffisament vite pour pouvoir m’arracher à mon corps.

Ou bien prendre la voiture et aller aussi loin que possible.

Ou monter dans un train.

Je ne ressens pas ça avec l’avion. Le voyage aérien, c’est de la prestidigitation. Je suis là et quelques heures plus tard je suis ailleurs mais ça s’est fait sans que je m’en rende vraiment compte, dans un moment d’inconscience. Je ne vois pas défiler l’espace, je ne ressens pas la fuite.

Aller à la mer.

La mer c’est toujours aussi loin que possible puique l’on ne peut plus avancer.

Je serrerais bien quelqu’un dans mes bras.

Je ne lui parlerais pas de l’angoisse que distille la vie.

Ca va passer.

Un film poètique

Jeudi 7 septembre 2006

Je suis allé voir Little Miss Sunshine qui m’a bien plu.

J’ai revu Toni Collette qui est, à mon sens, une actrice extraordinaire. Il m’arrive fréquemment de ne pas la reconnaître d’un film à l’autre.

Et la troisième, c’est parce que jamais deux sans trois

Mercredi 12 juillet 2006

Trois films que j’ai vu dernièrement et qui m’ont fait passer un ou plutôt trois bons moments :

  • Dikkenek de Olivier Van Hoofstadt qui m’a beaucoup fait rigoler. Une mention spéciale pour Marion Cotillard en institutrice déjantée. J’ai retrouvé dans ce film ce caractère qui me semble typiquement belge fait de simplicité et d’excès, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Une façon d’aller au bout du truc, de le dépasser, d’aller au-delà mais sans se la jouer. En France, nous avons trop tendance à faire l’inverse.
  • Paul dans sa vie de Rémi Maugier qui a été un dépaysement presque complet. Presque parce que je suis passé à l’endroit où le film a été tourné au mois de mai mais sans voir ce que présente le film. En filmant la dernière année de la vie d’agriculteur de Paul, Rémi Maugier filme également la fin d’un mode de vie dont Paul est probablement, avec ses soeurs, l’un des derniers représentants. Pourtant comme le dit Paul en ouverture du film : T’es comme tout le monde, tu dois nous trouver folklorique. Mais moi, je ne suis pas dans le folklore, je suis dans ma vie.
  • Conversations with other women (bizarrement traduit en Conversation(s) avec une femme qui semble néanmoins constituer un titre plus cohérent avec le film) de Hans Canosa dont l’atmosphère aigre-douce s’est doucement instillée en moi. L’écran splitté verticalement exploité efficacement crée des effets de décalages intéressants. Un film intimiste dont la construction repose sur de bons dialogues et la finesse du jeu des deux acteurs principaux.

I’m happier than a tornado in a trailer park !

Mercredi 28 juin 2006

Cars de John Lasseter et Joe Ranft

Ce qui m’intrigue

Mercredi 21 juin 2006

Je viens de réaliser que Changement d’adresse est le troisième film consécutif, après Laissons Lucie faire et Vénus et Fleur, d’Emmanuel Mouret que je vois sans savoir qu’il en est le réalisateur.

Il y a pourtant un air de famille indéniable entre chacun des trois films.

Je vais souvent dans le même cinéma qui possède plus de dix salles. Pourtant, j’ai l’impression tenace, à défaut de certitude car je n’ai pas vérifié*,de me retrouver souvent dans la même salle qui est tout au bout du couloir.

* (en fait, j’ai gardé les tickets. Je n’ai vu que trois films sur les dix dernièrs dans cette salle, ce n’est pas tant que ça finalement.)

As long as there’s, you know, sex and drugs, I can do without the rock and roll.

Lundi 10 avril 2006

Une fois n’est pas coutume, je découvre en consultant le programme télé que ce soir à 20h50, France 4 diffuse This is spinal tap de Rob Reiner.

La soirée repassage sera donc moins pénible que prévue !

Edit : Trahison ! Ils l’ont diffusé en VF !

La leçon de bistrot

Mardi 10 janvier 2006

extrait de Marius de Marcel Pagnol

You may kiss the bride

Mercredi 26 octobre 2005

Avertissement : * Spoiler * à ne lire qu’après avoir vu le film.

Le dernier film d’animation de Tim Burton est encore chaud que je me détourne du chemin de la maison en rentrant du bureau afin d’assouvir ma curiosité attisée depuis quelques temps déjà par un magnifique site tout en ébréchant la monotonie des semaines d’automne.

J’ai été enchanté par ce nouvel opus sur lequel il paraît que Tim Buton aurait travaillé durant dix années, ce qui ne semble pas totalement improbable tant ce film fait la synthèse des oeuvres précédentes de son auteur/réalisateur.

C’est en errant dans la forêt que Victor, libéré de la pesanteur du monde des vivants, épouse Emily en lui passant son alliance par inadvertance après avoir prononcé les serments du mariage.

La situation n’est pas sans lui poser problème puisque non seulement il est promis à Victoria mais de surcroît Emily est morte.

Elle l’entraîne néanmoins dans le monde des morts où en dépit de son désarroi il découvre une population beaucoup plus sympathique, attrayante et haute en couleur que celle qu’il a quittée.

Il va s’efforcer de retourner “en haut” pour retrouver Victoria.

Tim Burton est véritablement passé de l’autre côté du miroir et propose une inversion assumée de la vie que les morts incarnent infiniment plus que les vivants.

L’opposition entre les deux mondes est marquée et définitivement consommée. Les morts se parent de toutes les couleurs, chantent, dansent, jouent de la musique, accueillent moult émotions là où le monde des vivants se déclinant sur une palette unique et maussade de gris proscrit la musique et n’abrite que les sentiments les plus sombres à l’exception de l’amour de Victoria.

Une fois n’est pas coutume, le héros burtonien de ce film n’est pas un homme (comme Pee-Wee, Beetlejuice, Batman, Edward, Jack Skellington, Ed Wood, Ichabod Crane, Will (dont le père s’appelle Edward mais c’est une autre histoire) ou Willy Wonka), mais une femme : Emily qui a un air de famille troublant, notamment la bouche, avec Emmanuelle Béart. Si vous croyez que je fabule je ne suis en tout état de cause pas le seul.

Il est difficile de résister à la tentation de l’interprétation biographique. Si le héros burtonien typique du film est incontestablement Emily, il n’en demeure pas moins que c’est vraisemblablement Victor qui incarne Tim Burton lui-même. A cet égard Emily incarne la part “inadaptée” de Tim Burton avec laquelle Victor s’est uni par inadvertance “pour le meilleur et pour le pire” en fuyant le monde des vivants dans lequel il ne se sent manifestement pas à sa place.

Et pourtant c’est le monde des vivants, vivement secoué par une visite mortelle, que Victor choisira en définitive. Ce choix ponctué d’une image magnifique peut être interprété comme une déclaration d’amour à Helena Bonham Carter, sa véritable et vivante femme, quoique celle-ci prête sa voix au personnage d’Emily dans le film (le personnage de Victoria ayant la voix de… Emily Watson).

On relèvera que Victor fait ce choix après que les morts aient rendu visite aux vivants, bien plus heureux de les retrouver que de se retrouver entre eux, sans d’ailleurs qu’on ait vu repartir les défunts dont a fortiori Emily qui n’est assurément pas retournée parmi eux.

En ce qui me concerne j’ai particulièrement apprécié le premier numéro dans le bar du monde des morts rythmé par le swingant Remains of the day composé sur mesure, comme le reste de la bande originale, par Danny Elfman, qui m’a rappelé la scène des Aristochats dans laquelle les chats jouent sur les toits un Everybody wants to be a cat déchaîné.

Enfin vous remarquerez que l’affiche du film elle-même reflète l’idée d’inversion du film puisque l’image d’Emily y est justement inversée comme dans un miroir. Toutefois je soupçonne que cette inversion ait pour unique objectif de mettre en valeur le bras osseux d’Emily afin d’insister sur son côté cadavérique.

Doux amer

Lundi 19 septembre 2005

Avec Calliope, Arthur et Stanislas nous sommes allés voir Ma vie en l’air de Rémi Bezançon.

J’ai beaucoup aimé quoique j’ai eu la sensation que pour chaque éclat de rire il y avait un éclat de verre.

Ca doit être un film de trentenaire.