Archive pour décembre 2004
Le guide du routard
Lundi 20 décembre 2004Jacques Chirac aurait dit : En campagne il ne faut jamais rater une occasion de pisser, de manger et de baiser. Je ne sais pas si tout le monde l’a entendu mais je crois que ça doit être la raison pour laquelle il a été élu président de la république française.
Anatomie
Lundi 20 décembre 2004Le muscle fessier serait le plus gros muscle du corps humain… pour mon corps je confirme !
La Belgique locale, envoyait son ambiance musicale
Lundi 20 décembre 2004Je viens de terminer la lecture d’un ouvrage original, Le labyrinthe belge, signé Geert Van Istendael.
Dans cet essai rédigé dans un style libre, parlé comme l’indique la quatrième de couverture, agréable à lire au demeurant, l’auteur brosse un tableau de la Belgique en pied qui est à la fois une déclaration d’amour à la Belgique et une déclaration d’amour de la Belgique. Ce second aspect emmène le lecteur à travers l’histoire et la culture belges dont la richesse est inversement proportionnel à la taille de ce petit pays qui est, en France, un de ceux que l’on croit le mieux connaître et que l’on connaît le moins bien.
A lire avec une carte, toutefois, pour ceux qui n’ont aucune notion de la géographie belge.
On peut lire l’introduction sur le site de Francis Dannemark qui dirige la collection Escales du Nord des éditions Castor Astral.
P.S. : Il n’est pas déraisonnable de penser que l’on devrait confier la gestion de la situation israëlo-palestinienne à un administrateur belge.
Conviction
Lundi 20 décembre 2004J’éprouve de la méfiance à l’égard des prêcheurs car j’ai toujours l’impression plus ou moins forte qu’ils sont eux-mêmes les premiers qu’ils essaient de convaincre.
Je me demande ainsi souvent pourquoi j’essaie de convaincre tel ou tel.
Les météores, Michel Tournier - Extraits
Lundi 20 décembre 2004Je viens de terminer la lecture de ce long roman dont j’ai recopié quelques extraits qui m’ont particulièrement interpellé pour des raisons diverses, variées et personnelles que j’ai la flemme de développer.
Le cerveau fournit au sexe un objet imaginaire. Cet objet, il incombe à la main de l’incarner. La main est comédienne, joue à être ceci, puis cela. Elle devient à volonté pince, marteau, visière, sifflet, peigne, machine à calculer pour les primitifs, alphabet pour les sourds-muets, etc. Mais son chef-d’oeuvre est la masturbation. Là, elle se fait à volonté pénis ou vagin. Au demeurant rien n’est plus naturel que la rencontre de la main et du sexe. La main abandonnée à elle-même, balancée au hasard à bout de bras, tôt ou tard - en fait presque aussitôt - rencontre le sexe. Se toucher le genou, les reins, l’oreille demande un effort de contorsion particulier. Pour le sexe point. Il n’est que de laisser aller. En outre le sexe par sa dimension et sa configuration se prête admirablement à la manipulation. Qu’on songe à quel point une tête, un pied, et même une autre main offrent moins de prises ou des prises moins satisfaisantes à la main ! De toutes les parties du corps, le sexe est à coup sûr la plus maniable, la plus manipulable.
J’ai un indiscutable coup de fourchette, mais sélectif, exclusif. Je n’ai jamais compris le peu d’attention qu’accordent les psychologues, psychiatres, psychanalystes et autres Diafoirus de l’âme, aux dégoûts alimentaires des uns et des autres. Quel champ d’observation pourtant, et quelles trouvailles y sont à faire ! Comment expliquer par exemple que depuis ma plus tendre enfance j’aie en exécration le lait et tous ses dérivés, crèmes, beurres, fromages, etc. ? A deux ans, si on me faisait avaler une boule de pain à l’intérieur de laquelle on avait dissimulé une infime parcelle de fromagen j’étais pris aussitôt de vomissements incoercibles. Voilà un trait qui ne touche pas que le bout des lèvres, mais qui plonge au contraire au tréfonds des viscères !
Or tel est le paradoxe : plus on a de nez, moins on est sensible aux bonnes et aux mauvaises odeurs. La parfumerie ne doit d’exister qu’à une clientèle sans odorat. Car l’odorat dissipe d’autant plus la qualité bonne ou mauvaise qu’il renseigne plus finement sur la composition du milieu olfactif où iul baigne. Plus distinctement il informe, moins il flatte, moins il révolte, mois il émeut. C’est une règle générale qui vaut pour tous les sens. Les myopes qui baignent dans des luminosités vagues, sans contours précis sans linéaments solides offrant un appui consistant à l’intelligence, ne peuvent les juger que comme agréables ou désagréables. Alors que le clairvoyant oublie la tonalité affective de ce qu’il détaille et mesure.
L’idée est plus que la chose, et l’idée de l’idée plus que l’idée. En vertu de quoi l’imitation est plus que la chose imitée, car elle est cette chose plus l’effort d’imitation, lequel contient en lui-même la possibilité de se reproduire, et donc d’ajouter la quantité à la qualité.
C’est pourquoi en fait de meubles et d’objets d’art, je préfère toujours les imitations aux originaux, l’imitation étant l’original cerné, possédé, intégré, éventuellement multiplié, bref pensé, spiritualisé. Que l’imitation n’intéresse pas la tourbe des amateurs et des collectionneurs, qu’en outre elle soit d’une valeur commerciale très inférieure à celle de l’original, voilà qui est à mes yeux un mérite supplémentaire. Elle est par là-même irrécupérable par la société, vouée au rebut et donc destinée à tomber entre mes mains.
Je me figure volontiers que chaque homme est une certaine formule - unique - essayée par la nature, comme on prend un billet de loterie. Le numéro étant composé, elle lâche l’individu ainsi défini dans un certain milieu. Que va-t-il en sortir ? Dans l’immense majorité des cas, il n’en sort rien de notable. Mais parfois c’est le gros lot, et ça s’appelle J.-S. Bach, Michel-Ange ou Einstein. Le numéro ayant épuisé ses possibilités, on l’efface pour donner ses chances à une autre formule, car la palce est limitée. Ainsi viendra - bientôt j’espère - le moment où Dame Nature décidera “L’expérience Alexandre Surin a assez duré. Il n’y a plus rien à en attendre. Qu’il disparaisse !” Et aussitôt je mourrai. Et ce sera très bien ainsi. Car le verdict de mort tombera au moment où mes instants cesseront d’être autant d’attributs nouveaux venant enrichir ma substance pour n’être plus que les points successifs d’une translation sans altération.
J’ai compris trop tard que ce souvenir faisait partie d’un fonds secret que je partageais avec elle, et que je venais de commettre une faute impardonnable en le trahissant. Je n’aurais jamais dû y faire allusion, même en tête à tête avec elle. Tous les couples ont entre eux cette sorte de réserve tacite et sacrée. Si l’un des deux brise le silence, il rompt quelque chose, irrémédiablement.
Le cynisme… A chacun la dose de vérité qu’il supporte, qu’il mérite. Les plus faibles de mes interlocuteurs sont les plus gourmands de fables et de mensonges. Ceux-là il faut tout leur maquiller pour les aider à vivre. Je ne puis tout dire dans les termes les plus crus qu’à un être doué d’une intelligence et d’une générosité infinies, c’est à dire Dieu seul. Avec Dieu pas de cynisme possible, si le cynisme consiste à servir à un interlocuteur plus de vérité qu’il n’en peut supporter ou dans des termes plus verts qu’il n’en peut entendre. Or donc il me semble que des relations amicales ne sont supportables que si elles s’accompagnent d’une certaine surestime réciproque, tellement que chacun ne cesse de choquer l’autre, l’obligeant par là mêmeà s’élever à un degré d’éminence supérieur. Que si la dose est vraiment trop forte, l’autre, blessé, rompra le contrat - pour toujours parfois.
J’ai toujours pensé que chaque homme, chaque femme, le soir venu, éprouvait une grande fatigue d’exister (exister “sistere ex”, être assis dehors), d’être né, et pour se consoler de toutes ces heures de bruit et de courants d’air entreprenait de naître à l’envers, de dénaître. Mais comment réintégrer le ventre de maman quitté depuis si longtemps ? En ayant toujours chez soi un fausse maman, une pseudo-maman en forme de lit (analogue à ces poupées de caoutchouc gonflablesque les marins baisent en mer pour tromper leur chasteté forcée). Faire le silence et l’obscurité, se glisser dans les draps, adopter tout nu la position recroquevillée dans la chaleur et la moiteur, c’est faire le foetus. Je dors. Je n’y suis pour personne. Forcément puisque je ne suis pas né ! C’est pourquoi il est logique de dormir dans une chambre close, dans une atmosphère confinée. La fenêtre ouverte, c’est bon pour le jour, pour le matin, pour l’effort musculaire qui exige des échanges énergétiques actifs. La nuit, ces échanges doivent être réduits autant que possible. Puisque le foetus ne respire pas, le dormeur se doit de respirer le moins possible. Une atmosphère épaisse et maternelle d’étable en hiver est ce qui lui convient le mieux.
Ce que Malacanthe m’a appris en me faisant culbuter avec elle sur les marches de la remise, c’est l’amour de la vie, et que la vie n’est pas une grande armoire campagnarde où sont rangées des piles de draps immaculés et repassés, parfumés par un sachet de lavande, mais un amoncellement de paillasses souillées où des hommes et des femmes sont venus au monde, où ils ont forniqué et dormi, où ils ont souffert et sont morts, et que tout est bien ainsi. Elle m’a fait comprendre, sans rien me dire, par sa seule vivante présence qu’exister, c’est se compromettre, avoir une femme qui a ses règles et qui vous trompe, des enfants qui attrapent la coqueluche, des filles qui font des fugues, des garçons qui vous défient, des héritiers qui guettent votre mort.
L’angoisse de la mort et la peur de mourir sont exclusives l’une de l’autre. La peur chasse l’angoisse comme le vent du nord balaie les nuées orageuses de l’été. La menace immédiate fouette le sang et appelle des réactions sans retard.
Car il n’y avait pas seulement dans son regard l’inoffensive et incrédule stupeur des nouveaux venus s’effarant de notre ressemblance. [Paul et Jean sont jumeaux. Sophie est la future femme de Jean.] Sous cet étonnement rabâché, je devinais autre chose, une évidence intolérable que j’appelle par-devers moi la “lueur aliénante”, et dont je n’ai pas encore épuisé la brûlante amertume. Car ayant une connaissance intime de Jean, elle savait aussi tout de moi - qui ne savait rien d’elle. J’étais connu, percé, inventorié - sans cette réciprocité qui instaure l’équilibre et la justice élémentaires des couples.
Si tu avais lu la Bible, tu aurais remarqué quelque chose. Dieu, il a d’abord créé Adam. Puis il a créé le Paradis. Puis il a mis Adam dans le Paradis. Alors Adam, il était surpris d’être dans le Paradis. Ce ne lui était pas naturel, non ? Tandis qu’Eve, cétait autre chose. Elle a été créée plus tard qu’Adam. Elle a été créée dans le Paradis. C’est une indigène du Paradis. Alors quand ils ont été chassés tous les deux du Paradis, ce n’était pas la même chose pour Adam et pour Eve. Adam, il revenait à son point de départ. Il rentrait chez lui. Eve au contraire, elle était exilée de sa terre natale. Si on oublie cela, on ne comprend rien aux femmes. Les femmes sont des exilées du Paradis. Toutes. C’est pourquoi Déborah a fait ce jardin. Elle créait son Paradis. Merveilleusement. Moi, je regardais. Emerveillé.
Pourquoi sculpter avec un marteau, un ciseau ou une scie ? Pourquoi faire souffrir la pierre et mettre son âme au désespoir ?L’artiste est un contemplateur. L’artiste sculpte avec son regard…
[…]
Le sculpteur-poète n’est pas un casseur de cailloux. C’est un ramasseur de cailloux. Les plages des 1042 îles nippones et les flancs de nos 783 224 montagnes sont jonchés d’une infinité de fragments rocheux et de galets. La beauté est là, certes, mais tout aussi enfouie et cachée que celle de la statue que votre sculpteur tire à coups de marteau du bloc de marbre. Pour créer cette beauté, il n’est que de savoir regarder. Tu verras dans les jardins du Xe siècle des pierres choisies à l’époque par des ramasseurs de génie. Ces pierres sont d’un style incomparable, inimitable. Certes les plages et les montagnes nippones n’ont pas changé depuis neuf siècles. Les mêmes fragments rocheux, les mêmes galets y sont épars. Mais l’instrument du ramassage est à jamais perdu : l’oeil du ramasseur. Plus jamais on ne trouvera des pierres comme celle-là. Et il en va de même de chaque jardin inspiré. Les pierres qui le peuplent sont l’oeuvre d’un oeil qui laissant les preuves de son génie en a emporté à jamais le secret.
Je sortais du temple de Sanjusangendo où je m’étais mêlé sous la grande galerie aux mille statues grandeur nature de la déesse miséricordieuse Kannon. Ce bataillon de déesses identiques avec leurs douze bras dont la couronne reproduit à hauteur du buste l’auréole solaire qui s’épanouit derrière la tête, cette foule de bois doré, cette litanie mille fois réitérée, cette répétition vertigineuse… oui, j’ai retrouvé là - mais là seulement - la crainte d’une gémellité multipliée à l’infini que j’avais eue en débarquant au Japon. Cependant mon maître Shonïn a bien vite détrompé mon illusion : ces idoles ne sont identiques que pour le regard grossier du profane occidental qui ne sait qu’additionner et comparer des attributs accidentels. En vérité, ces statues sont parfaitement discernables les unes des autres, ne fût-ce que par la place qu’elles occupent dans l’espace et qui est propre à chacune. Car telle est l’erreur fondamentale de la pensée occidentale : l’espace conçu comme un milieu homogène, sans relation intime avec l’essence des choses, où l’on peut impunément par conséquent les déplacer, les disposer, les permuter. Peut-être la terrible efficacité de l’Occident découle-t-elle de ce refus de l’espace comme organisation complexe et vivante, mais c’est aussi la source de tous ses malheurs. L’idée qu’on peut faire et mettre n’importe quoi n’importe où, parti pris redoutable, origine de notre pouvoir et de notre malédiction.
En a-t-il toujours été ainsi ou est-ce l’effet de ma vie nouvelle ? Il y a un accord remarquable entre mon tempo humain et le rythme du déroulement météorologique. Alors que la physique, la géologie, l’astronomie nous racontent des histoires qui nous demeurent toutes étrangères, soit par la formidable lenteur de leur évolution, soit par la rapidité vertigineuse de leurs phénomènes, les météores vivent très précisément à notre allure. Ils sont commandés - comme la vie humaine - par la succession du jour et de la nuit, et par la ronde des saisons. Un nuage se forme dans le ciel comme une image dans mon cerveau, le vent souffle comme je respire, un arc-en-ciel enjambe deux horizons le temps qu’il faut à mon coeur pour se réconcilier avec la vie, l’été s’écoule comme passent les grandes vacances.
Congestion
Dimanche 19 décembre 2004Je hais Paris, cette ville de merde où il est aussi impossible de circuler que de stationner.
Il faut raser la moitié des immeubles pour doubler la largeur de toutes les voies et créer 850 000 places de parking (et un ou deux parcs supplémentaires s’il y a du rab).
Ensuite il faut créer un permis spécial pour en interdire l’accès motorisé aux cons.
Enfin il faut le faire vite parce que sinon je vais être parti avant de le voir.
(comment ça, la sortie c’est par là ? Mais je peux pas, de toutes façons, y’a un embouteillage !)
La dèche du slip
Vendredi 17 décembre 2004Je constate que j’ai de plus en plus de slips en dentelle. Le problème est qu’aucun n’était ainsi quand je l’ai acheté…
Cuisine
Vendredi 17 décembre 2004La dernière fois que nous sommes allés voir nos grands-parents avec Calliope et Stanislas ils ne nous ont laissé repartir qu’avec suffisamment de nourriture pour tenir au moins une semaine et notamment des dattes.
Je ne suis pas spécialement fan des dattes mais je ne veux pas les laisser moisir dans un placard (je réalise que c’est en grande partie parce que ce sont mes grands-parents qui me les ont données).
La barquette ne me semble pas immense mais je n’ai pas envie de picorer dedans.
Une seule solution faire de la cuisine ! L’art qui consiste à agrémenter les ingrédients.
J’ai donc utilisé la première moitié des dattes pour faire une salade.
Ingrédients :
300 grammes de cocos blancs
1 poivron jaune
2 courgettes
15-20 dattes
Thon (j’avais du filet de thon aux cinq aromates, parfait, mais du thon à l’huile ou au naturel devrait être bien aussi)
Vinaigrette :
huile d’olive
vinaigre balsamique
moutarde douce (Amora condiment, étiquette verte)
sel
poivre (ou mélanges 5 baies ou dans le genre)
une pointe d’estragon (pas trop, ça goûte fort l’estragon)
Cuire les cocos puis les passer sous l’eau froide et les égoutter. (Prévoir que les cocos doivent tremper 12 heures dans l’eau froide avant cuisson.)
Découper les courgettes en petits morceaux et les faire revenir dans une poêle avec de l’huile d’olive, de l’ail et du persil. Les laisser refroidi un peu sur du papier absorbant.
Découper le poivron jaune en petits morceaux.
Dénoyauter les dattes et les découper en petits morceaux.
Emietter le thon.
Mélanger le tout dans un saladier.
Noël approche et je pense que je vais fourrer les dattes restantes avec de la pâte d’amande.
(J’ai revu Le bonheur est dans le pré à la télé et je me suis demandé s’il y a beaucoup d’autres pays où il serait normal de faire un périple à vocation gastronomique)
Le roi des forêts
Jeudi 16 décembre 2004J’ai l’honneur d’accueillir actuellement chez moi le roi des forêts en la personne d’un magnifique et odorant épicéa dont j’ai fait la connaissance le week-end dernier sur le parking du supermarché.
Je dois dire que ma première impression fut mitigée. Je m’attendais à plus de prestance et de plus riches parures pour un tel monarque mais on ne peut pas toujours être dans les meilleures dispositions.
Je lui ai proposé le gîte et le couvert qu’il a accepté quoique sa cour n’ait pas pu nous accompagner. La noblesse déchue, l’honneur en fait autant.
Je l’ai installé comme j’ai pu, je l’ai paré des plus beaux atours y compris une magnifique parure de lumière et il faut reconnaître qu’il a retrouvé sa superbe.
Maintenant je vis en tournant autour parce que mon appartement est manifestement beaucoup plus petit que son royaume mais quand je rentre le soir ça sent bon la pinède chez moi. On s’y croirait… à tel point que j’ai l’impression de marcher sur un tapis d’aiguilles de pin…
Je crois que cela participe à ma phase de regression (j’ai remplacé ma tortue géante verte que j’ai dû offrir à qui de droit par un oreiller à peu près aussi imposant, avec une même fourrure mais rouge, c’est plus gai).
Toutefoi, enfant, je n’aurais jamais imaginé que j’aurais un sapin au bout de mon lit dont seule ma couette protégerait mes pieds des épines.