Il y a quelques jours, j’ai lu un sondage selon lequel François Bayrou ne recueillerait pas suffisament de suffrages pour participer au deuxième tour de l’élection présidentielle qui opposerait donc Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy, ce dernier l’emportant alors.
Néanmoins, le même sondage prédisait que dans l’hypothèse d’un second tour l’opposant à Nicolas Sarkozy, François Bayrou serait élu, de surcroît avec un écart plus important.
L’adversaire naturel de Ségolène Royal étant Nicolas Sarkozy, ce pronostic improbable a dû troubler les électeurs socialistes en les confrontant à un choix cornélien : voter pour leur candidate au premier tour et risquer de voir gagner son adversaire au second ou bien la trahir dès le premier tour pour empêcher Nicolas Sarkozy d’être élu.
La question que leur pose cette conjecture est : votez-vous pour Ségolène Royal ou bien contre Nicolas Sarkozy ?
Il me semble que l’on vote de plus en plus, que ce soit volontairement ou contraint par les événements, contre un candidat mais aussi un groupe, des institutions, une société, etc plutôt que pour.
Les dernières élections ont donné lieu à l’expression de nombreux choix en négatif.
Autant de votes que des candidats recueillent alors même que ces suffrages ne leur leur sont pas sincèrement destinés mais sont en réalité des anti-suffrages.
Nous souviendrons nous du 21 avril le 22 ?
Curieusement, depuis, je n’ai pas relu de sondages à propos d’un second tour Nicolas Sarkoy / François Bayrou, probablement trop hypothètique pour justifier des pronostics…