Y’a aussi des trucs que j’aime

Mon arrière-grand-mère disait, il y a déjà longtemps, les gens ne s’aiment plus (si vous le connaissez rajouttez un accent ch’ti mais sans forcer sinon tant pis ça conserve tout son sens sans cela). C’est très simple et c’est à mon sens très vrai. De la même manière mais de façon plus pragmatique Malek Boutih, le président de SOS racisme, disait dans une interview il y a quelques mois : la question c’est “est-ce qu’on veut vivre ensemble ou pas ?” Mon propos n’a pas trait à l’immigration ou au racisme mais plus largement, au-delà de ces considérations, à la vie en collectivité ; sujet inépuisable que je ne fais qu’effleurer. Les villes ont peut-être atteint un taux de concentration tel qu’elles sont à saturation ?

Le regroupement est une question de survie qui nous apparaît aujourd’hui plus comme un modèle pour des raisons pratiques. Le problème n’est pas relatif au principe du regroupement mais à son degré de concentration. Celle-ci doit avoir des limites, comme toute chose. Je pense qu’elle a joué et qu’elle joue encore un vrai rôle positif en ce qu’elle constitue un puissant facteur d’émulation qui a accéléré le progrès technique. D’une part en raison de la nature humaine mais aussi plus concrètement parce que la concentration urbaine et le progrès technique se sont étroitement liés dans un cercle (vicieux ou vertueux ?) jusqu’à ce que les interactions soient telles qu’on ne distingue plus clairement causes et conséquences. Pour que la vie soit possible dans les conditions que nous connaissons au sein des grandes villes un certain nombre de progrès étaient nécessaires qui ont entraîné à leur tour un phénomène de densification supplémentaire auquel le progrès doit répondre etc etc… Toutefois j’ai malheureusement le sentiment que le progrès (dans une acception très très large, disons tout ce que l’homme découvre, je devrais d’ailleurs plutôt dire comprend car ce n’est que ça, qui améliore sa vie, c’est à dire la rend matériellement moins pénible ou plus confortable, au choix. Matériellement seulement parce que l’âme c’est un autre problème et puis parce que les aspects sociaux ont été exclus de ce cercle, sans doute par la force centrifuge {-( ) n’est pas toujours utilisé à bon escient. J’ignore s’il serait possible de partager les connaissances et leurs applications des pays dits développés (ce qui à l’aune de l’économie est un juste qualificatif mais si l’on change de référence ?) à l’échelle planétaire de manière équitable sans qu’elles soient diluées au point de perdre tout effet bénéfique mais je ne pense pas qu’en l’état actuel des choses il n’y ait ne serait-ce que la volonté de le faire……………………………….

En fait je n’ai pas envie de continuer. Au fond je pense que les gens sont plus individualistes car ils se sentent moins menacés par leur environnement (j’entends par là une menace sauvage, diffuse, une menace de mort), malgré l’insécurité qui nous encercle. Le prisme de l’individualité expose les inconvénients plutôt que les avantages de la collectivité mais jusqu’à quand ? J’ajoute juste encore que je crois qu’il y a un terrible vide du sacré.

Cela m’offre une bonne transition pour vous dire que j’ai lu Comment je suis devenu stupide de Martin Page. J’ai adoré ce bouquin. Je vous en livre juste deux lignes anecdotiques :

Une autre conséquence de ces petits pots pour bébés surdosés en phosphore était qu’Aslee brillait dans le noir. C’était très joli. Quand ils se baladaient dans les rues, la nuit, As, à côté d’Antoine, semblait une immense luciole qui éclairait leur chemin dans les ruelles sans réverbères.

C’est très court, je vous souhaite de passer un aussi bon moment que moi à le lire. Peut-être pourrons nous revenir dessus par la suite (en fait je ne veux pas déflorer le sujet mais j’aimerais bien en lire des commentaires).

J’ai encore froid. Je suis très angoissé pour mon écrit de jeudi, une angoisse plutôt paralysante que divagante.

Je vais probablement supprimer une partie des étagères sur la droite de votre écran ou alors je vais changer la nature du contenu. En effet si je veux parler d’un livre ou d’un film que je viens de lire ou voir je le fais directement dans le corps de texte. Sinon je ne le cite pas du tout. Donc soit je supprime les étagères livres et films (le jukebox c’est pas pareil) soit j’y pose des oeuvres que j’aime bien mais qui ne sont pas récentes et je les changerai de temps en temps. Une sorte de sélection. Il y aura peut-être quelqu’un que ça intéressera, voire à qui ça plaira. Le problème étant que je n’ai pas tellement la place de mettre ne serait-ce qu’un petit commentaire.

Je peux aussi faire comme ça. Le train est un film de Pierre Granier-Defferre avec Romy Schneider et Jean-Louis Trintignant. En 1940 durant l’exode Jean-Louis Trintignant, marié et père, mais séparé dans le train de sa famille, rencontre Romy Schneider, juive allemande qui a fui l’Allemagne et qui continue de fuir le plus loin possible. Elle sait déjà ce qui se passe dans son pays alors que Trintignant est encore très insouciant à ce sujet comme la plupart des français. Il naît quelque chose entre eux au cours du périple. Bien sûr il est très bien interprété mais je ne dirais pas qu’il s’agit d’un film exceptionnel, c’est un bon film, c’est un film que j’aime parce que voilà il y a une scène en particulier, une scène boulversante comme il n’y en a que très peu. Je ne veux pas en écrire plus, même si je doute que le fim soit dans les vidéoclubs et que personne le voit. Parfois il repasse à la télé, la nuit, peut-être que ce jour-là vous le regarderez, peut-être que la même scène vous émouvra (une parenthèse sans aucun rapport : dans la série les mots que j’aime/j’aime pas : le verbe émouvoir conjugué, à l’exception du participe passé et éventuellement du participe présent, est très laid).

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