Weather depression ?

C’est pas possible, pas possible, pas possible ce temps !!! Je vais sortir, rejetter la tête en arrière pour bien voir le ciel en face, lui crier combien je déteste ce temps… et me noyer.

Ce matin mon père m’a appelé (c’est suffisamment rare pour être signalé, ceci dit mes appels le sont encore plus) pour une histoire d’impôts, sans grand intérêt. En revanche ce qui en avait (de l’intérêt) c’est ça : Bon et puis si tu ne l’as pas la Terre continue à tourner, il y a des tas d”autres choses à faire. Et bien ça fait plaisir, surtout de sa part (ça ne va jamais, rien n’est jamais assez bien, je vous laisse imaginer ce que pouvait donner le fameux peut mieux faire qui est l’appréciation que j’ai le plus ramenée au cours de ma scolarité). Ma mère le dit aussi mais bon de sa part c’est normal (oui, je sais le monde est injuste, ce sont les remarques et les compliments des gens qui en font le moins qui ont le plus de valeur, c’est la conséquence de la rareté, il est vain de lutter contre ça). Je me demande quand même franchement ce que je vais faire si je n’ai pas cet écrit (et les oraux qui suivent, sinon retour à la case départ sans toucher 3000 € (je me demande à combien ils ont arrondi dans le Monopoly)) … Surtout ne pas parler travail avec O. ou N. qui sont déprimants pour ça.

Il paraît que Les mystérieuses cités d’or ne comportent en tout et pour tout que 39 épisodes. Il me semble que pour Ulysse 31 et nombre d’autres séries c’est à peu près identique. J’aurais dit qu’il y en avait des centaines. Le monde des enfants est bien plus vaste que celui des adultes. Je le pense peut-être parce que j’avais une imagination très fertile (que j’ai conservé en grande partie). Tout semblait si grand lorsque j’étais enfant. Vous avez sans doute déjà vécu l’expérience la plus frappante qui consiste à vous retrouver adulte dans un endroit où vous n’étiez pas retourné depuis votre enfance. Une cruelle déception provoquée par la petitesse des choses se mêle toujours au plaisir de retrouver ces lieux chargés de souvenirs (parfois jusqu’à l’annihiler complètement ; je crois que c’est ainsi qu’on devient amer, en ne parvenant pas à accepter les changements dûs à l’évolution et l’ordre naturel des choses). Le faible nombre d’épisodes de la série m’a fait le même effet.

C’est étrange, j’ai le sentiment qu’on n’a de cesse de vouloir rétrécir le vaste monde, notamment grâce aux réseaux physiques ou virtuels. Peut-être que ça commence dès l’enfance finalement. On veut aller au bout du monde, on se précipite, on se projette et puis soudain on est adulte, le monde rétrécit (ça me fait penser à L’écume des jours de Boris Vian), on entrevoit la fatalité (petite note : le mot fatal ne signifie pas mortel mais inévitable, il peut donc éventuellement être employé comme synonyme de mortel mais son sens est beaucoup plus large, si tant est qu’un sens puisse être large) de notre fin et on se retourne, on se raccroche, on freine… en vain.

La pluie cogne aux carreaux, comme si les gouttes se précipitaient sur eux, irrésistiblement attirées par la houle de l’orchestre, pour se fondre dans la mer de Debussy.

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