2 grues à l’horizon

J’ai lu Petite Terre, vaste rêve d’Andrée Chedid. J’ai beaucoup apprécié (et je vous invite (encore) à le lire. Ce sont des nouvelles très courtes). Je n’avais jamais rien lu qu’elle ait écrit auparavant. Néanmoins je la connaissais déjà mais je suis plus familier des oeuvres de son petit-fils (M) ou de son fils (Louis Chedid).

Pourquoi avoir choisi un livre d’Andrée Chedid ? Pourquoi maintenant ? Que le livre m’ait plu ou pas la question est sans intérêt me direz-vous, dans un cas il suffit de savourer son plaisir, dans l’autre il est inutile de perdre plus de temps à propos d’une chose qui m’aurait déplu.

Malheureusement je suis curieux. J’aime savoir.

D’autre part je pourrais peut-être découvrir la manière qui permet de choisir des livres qui me plaisent, quoique des histoires qui ne me plaisent pas ont l’indéniable utilité de mettre les précédentes en valeur.

J’ai choisi ce livre sur un présentoir de la FNAC à cause de sa couverture. La quatrième de couverture m’apprend qu’il s’agit d’une oeuvre de Derold Page intitulée Mon monde.

Je choisis fréquemment des livres pour leur couverture, ce qui quoi que (tiercé relatif) totalement incohérent n’en demeure pas moins un critère comme un autre. Il est particulièrement adapté aux présentoirs de livres de poche qui proposent des dizaines d’ouvrages différents que ne différencient au premier regard que l’illustration qui orne leur couverture. Ce critère présente une première limite évidente avec les livres brochés de chez Gallimard par exemple dont les couvertures ne présentent que le titre imprimé en rouge sur fond mastic. Cepedant tous les livres brochés n’ont pas une couverture aussi sobres et quoiqu’il en soit j’achète principalement des livres de poche. Il présente une deuxième limite due à son incohérence : la couverture peut me plaire mais pas le contenu et réciproquement puisqu’ils n’ont qu’un lien ténu et subjectif.

(Je me permets une large parenthèse pour imbriquer une entrée dans une autre. Cent fois sur le métier Je me plais à penser qu’il y a des gens dont le métier consiste à choisir les illustrations pour les couvertures des livres de poche. Je crois que ça me plairait assez. Lire les histoires pour pouvoir ensuite choisir une illustration. Fouiner dans des banques d’images en quête de celle qui offira un juste écho aux mots de l’auteur. Chercher la bonne image mais parfois aussi le bon texte. (Quelqu’un exerce-t-il un tel emploi ?)

Seulement comment choisir ?

Sur recommandantion (ou prêt ou cadeau) ? Encore faut-il avoir suffisamment confiance dans les goûts du conseilleur (pour mémoire : les conseilleurs ne sont pas les payeurs.). Quoique cela puisse réserver d’agréables surprises en me faisant lire des livres que je n’aurais sans doute pas choisi seul.

Par fidélité à l’auteur dont on a apprécié les oeuvres précédentes ? C’est ce qui fonctionne le mieux mais qui peut aussi être le plus décevant.

En se fiant au titre et/ou à la quatrième de couverture ? En général lorsque la couverture me plaît je retourne le livre pour lire ce qui est indiqué au dos.

Il y a aussi les livres qui me font de l’oeil. Ceux que je remarque une fois, deux fois, trois fois sans les prendre. Souvent je finis un jour ou l’autre par les lire mais pas toujours. J’ai lorgné vers Quelqu’un d’autre de Tonino Benacquista pendant des mois sans jamais l’acheter. Je craignais que cela ne me plaise pas trop. Jusqu’à ce que je le trouve sur le plancher de la voiture d’Eléonore qui me le prêta. J’ai beaucoup aimé. J’ai attendu des années pour acheter uniquement le premier tome de Don Quichotte de la Manche de Miguel Cervantes. Il n’a publié le second que 10 ans plus tard, je vais peut-être me calquer mon rythme sur le sien.

Je me suis arrêté plusieurs fois déjà sur Ca c’est un baiser de Philippe Djian. La couverture et puis peut-être aussi un souvenir très très flou de lent dehors lu il y a longtemps dont je conserve une impression agréable. J’ai également remarqué Le Robert des noms propres d’Amélie Nothomb mais la couverture me déplaît et je suis un peu las de ce qu’écrit l’auteur dont j’ai pourtant lu tous les romans précédents.

A la longue je bois la tasse de mots. Les volumes s’accumulent près de mon lit plus vite que je ne lis. C’est peut-être une forme de boulimie intellectuelle ou émotionnelle. Je veux lire encore et toujours plus d’histoires jusqu’à plus soif, ni faim, ni sommeil, ni vie ?

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