La chanson du dimanche

Chaque dimanche (enfin, certains dimanches), une chanson ou un morceau de musique qui appartient à une ou plusieurs de ces trois catégories :

qui me fait frissonner : discrètement mais immanquablement, parfois depuis plusieurs années.

qui m’(a) obsède(é) : ça ne dure toujours qu’une période, relativement courte, de quelques heures à quelques semaines, qui, parfois, peut se renouveler.

qui me rappelle… : quelques minutes de musique associées à quelques minutes ou plus de vie passée.

On my shoulders, The dø
extrait de A mouthful / 2008

Je crois que j’ai racheté et relu Clair de femme de Romain Gary.

Je relis très rarement un livre. En général parce que je ne me souviens pas l’avoir déjà lu.

Je connaissais l’histoire de toutes façons car j’avais vu le film de Costa-Gavras avec Romy Schneider et Yves Montand.

Ce passage a particulièrement retenu mon attention, cette fois :

- Je veux savoir pourquoi on n’a pas de problèmes de couples, bon sang !
- Il y a des mauvaises rencontres, c’est tout. A moi aussi, ça m’est arrivé. A toi aussi. Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude ? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l’invente complètement, on l’habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi, s’il est beau et con on le trouve intelligent, s’il vous trouve conne, il se sent intelligent, s’il remarque que vous avez les seins qui tombent, il vous trouve de la personnalité, si vous commencez à sentir que c’est un plouc, vous vous dites qu’il faut l’aider, s’il est inculte, vous en avez assez pour deux, s’il veut faire ça tout le temps, vous vous dites qu’il vous aime, s’il n’est pas très porté là-dessus, vous vous dites que ce n’est pas ça qui compte, s’il est radin, c’est parce qu’il a eu une enfance pauvre, s’il est mufle, vous vous dites qu’il est nature, et vous continuez ainsi à faire des pieds et des mains pour nier l’évidence, alors que ça crève les yeux et c’est ce qu’on appelle les problèmes du couple,
le problème du couple, quand il n’est plus possible de s’inventer, l’un l’autre, et alors, c’est le chagrin, la rancune, la haine, les débris que l’on essaie de faire tenir ensemble à cause des enfants ou tout simplement parce qu’on préfère encore être dans la merde que de se retrouver seule. Voilà. Dors. Bon, maintenant, je me suis fait tellement peur que je ne vais pas pouvoir dormir. Allume un peu, que je te regarde pour me rassurer. Ouf. C’est bien toi.

Je me suis alors souvenu que l’on devait cette phrase à Romain Gary :

Sans imagination, l’amour n’a aucune chance.

J’ai également relevé ce deuxième passage :

Aimer est la seule richesse qui croît avec la prodigalité. Plus on donne et plus il vous reste.

Sinon, ce week-end, au cours de mes pérégrinations, j’ai lu sur une palissade :

L’utopie ce n’est pas l’irréalisable, c’est l’irréalisé.

Erreur de la base de données de WordPress : [Table 'xeteras.wp_comments' doesn't exist]
SELECT * FROM wp_comments WHERE comment_post_ID = '1328' AND comment_approved = '1' ORDER BY comment_date

Laisser un commentaire