L’ordre naturel des choses

Je me souviens que avoir acheté et lu un roman d’Antonio Lobo Antunes uniquement pour ce titre.

Je ne me souviens de rien d’autre que de ce titre.

Qu’est-ce qui me fait choisir telle histoire plutôt que telle autre ?

En réalité, livres, films, disques ne sont qu’autant d’histoires. Ce sont les histoires que j’aime. J’ai été frappé par cette évidence lorsque cette dernière phrase m’a échappé il y a peu.

Qu’est-ce qui fait choisir telle histoire plutôt que telle autre ?

Qu’est-ce qui fait revenir à telle histoire plutôt qu’à telle autre ?

Je ne relis que très rarement les livres.

En ce moment, je relis Avec vue sur la mer de Didier Decoin.

Ce n’est pas un roman mais un récit.

Il raconte sa maison dans le Cotentin, près de la Hague. Bien sûr, il se raconte aussi à travers cette maison.

Je me souviens que je l’avais lu la première fois après être allé en vacances avec Octave et Eléonore dans cette région que je ne connaissais pas et qui ne me semblait, a priori, pas particulièrement attrayante.

J’avais emprunté le livre à ma mère.

Plus tard, j’en ai offert un exemplaire à Octave et Eléonore. (J’avais écrit : “je l’ai offert à Octave et Eléonore.” Puis j’ai modifié ma phrase qui me semblait prêter à confusion : avais-je offert l’exemplaire de ma mère ? Ce qui est impensable pour moi mais peut-être pas pour d’autre. Peut-être pas pour une de mes cavalières avec qui j’ai échangé quelques mots tout à l’heure. Non, je ne fais pas d’équitation. Elle a quelque chose qui m’attire, bien sûr. Bref, en reformulant j’écris donc dans l’éventualité d’une hypohètique lecture étrangère aujourd’hui, demain, plus tard. Avec, qui plus est, la volonté d’être compris ou l’espoir de ne pas être mal compris.)

Je suis retourné plusieurs fois là-bas depuis, toujours avec Octave et Eléonore.

C’est Eléonore qui a fait connaître cette région à Octave.

Ca m’a plu. Il fallait que j’explore. J’ai longé toute la côte d’Avranche jusqu’à Le Grand Vey.

J’adore les paysages mais entre tous la pointe de la Hague s’est fichée plus profondément dans mon coeur.

La Baie d’Ecalgrain. Goury.

Le lieu-dit La Roche où Didier Decoin est devenu amoureux de ce bout du monde est entre les deux.

C’est aussi ce qui m’avait conduit à aller voir le documentaire de Rémi Mauger, Paul dans sa vie qui se déroule a même endroit et qui m’avait beaucoup ému.

Je retournerai encore là-bas, même sans Octave et Eléonore je crois.

Ostende se trouve bien plus au Nord mais s’agit-il d’une autre côte ?

La pelote du fil de la côte se déroule, rassurante, en laissant croire qu’elle est infinie.

J’ai lu il y a peu un roman intitulé La plage d’Ostende écrite par Jacqueline Harpman.

Emilie Dequenne l’avait cité dans une interview donnée à Première.

Je reçois Première dans le cadre d’une offre liée à ma carte de cinéma illimitée.

J’ai une carte de cinéma illimitée car il y a avait une promotion sur les frais de dossiers pour Noël il y a bientôt deux ans qui m’avait convaincu.

J’avais cédé à la tentation car j’aime aller au cinéma.

J’aime aller au cinéma car j’aime les histoires.

Je ne suis pas particulièrement fan d’Emilie Dequenne mais la courte description de ce roman dont je ne connaissais pas l’auteur m’a incité à me renseigner.

J’ai dû passer dans trois fnac pour réussir à trouver un exemplaire du roman.

Je suis tenace.

Je n’ai pas été déçu, l’histoire était captivante et forte.

J’ai aussi cherché pourquoi Jacqueline Harpman n’avait rien publié pendant vingt ans.

Je ne suis pourtant pas sûr de lire un autre de ses romans, du moins dans l’immédiat.

Mon regard se perd déjà vers d’autres horizons que je lis et qui se relient en moi.

Je ne vais probablement bientôt plus recevoir Première car je viens de résilier ma carte.

La question intéressante est de savoir pourquoi j’aime les histoires.

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