Choses qu’on dit la nuit entre deux villes, Francis Dannemark

Au fond, on les aime bien, les fous du travail qui bossent deux fois plus que tout le monde, les obsessionnels qui ont le goût du rangement, les frustrés qui n’osent jamais dire non et qui feraient cinquante bornes dans la neige pour aller rechercher la valise qu’on a oubliée - juste pour se faire aimer, comme des chiens, parce que c’est mieux que pas d’amour du tout. On pourrait leur dire d’arrêter ce cirque, merde, qu’on les aime sans ça - mais qui est-ce qui irait rechercher la valise ? Qui ?

J’ai l’impression, pas forcément agréable, que je suis peut-être un peu frustré. Bien entendu je m’en défends vigoureusement mais face à cette phrase ce n’est pas évident. Heureusement que je lis dans ma tête depuis longtemps.

C’est le temps qui passe qui apportera la solution, quand assez de gens auront vraiment souffert d’être bêtes à ce point.

Je me le dis souvent ça. Ce qui est très important c’est de s’en tenir là et de ne surtout pas poursuivre le raisonnement plus avant (si vous vous demandez dans combien de temps ? c’est raté).

Mais le bon sens c’est comme le sens de la mesure : c’est mal coté.
Le pire, c’est la bureaucratie, la lourdeur incroyable de nombreuses administrations. A moins qu’on n’envoie sur Mars les colonies de fonctionnaires excédentaires, le problème va s’aggraver. Le bon côté de l’histoire, c’est quand on se dit que si la bureaucratie a pu avoir raison du communisme, elle a des chances de faire tomber aussi le capitalisme.

Voilà une bonne nouvelle. J’ai toujours été convaincu instinctivement que la bureaucratie était indispensable. (Ceci dit, plus sérieusement, heureusement qu’il y a l’Etat pour offrir des emplois parce que sinon le taux de chômage serait nettement plus important étant donné qu’il est acquis que la qualité de vie des gens et notamment leur intégration dans la société par l’emploi ne fait pas partie des préoccupations des thuriféraires du capitalisme. On arrive à se passer de main-d’oeuvre de mieux en mieux, si seulement on pouvait trouver une solution pour se passer de consommateurs ce serait le paradis sur Terre… (oui, oui j’ai conscience de caricaturer mais c’est peut-être parce qu’à mon sens l’essentiel n’est pas d’être le plus productif possible mais de parvenir à occuper et à faire participer tout le monde))

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