Cent fois sur le métier
Quelque part, dans quelque laboratoire secret il y a un type, peut-être plusieurs, dont le travail consiste à créer les jouets Kinder.
Peut-être que ce sont les mêmes depuis des années, avant même que je ne sois né. Depuis des années, régulièrement, ils doivent se creuser les méninges pour renouveler la gamme de ces petites trucs qui font le succès et la renommée des oeufs Kinder (qui n’en a jamais mangé ?).
Tous les jours ils se retrouvent dans un bureau/atelier, ils réfléchissent à ce qu’ils vont bien pouvoir faire rentrer dans la petite capsule jaune. De temps en temps ils ressortent les grands classiques, les trucs qui ont le mieux marché mais il faut penser à se renouveller. Des séries limitées de castors, de martiens ou de jouets qui peuvent se regrouper entre eux.
Ils font sant doute des brainstormings, peut-être même que l’on surnomme leur service, avec un air entendu, le think tank, car chez Kinder on sait rester jeune (je sais c’est facile) et donc moderne. Saura-t-on jamais toutes les idées rejetées, repoussées, écartées, pour autant de raisons ? Il doit y avoir quelque part une armoire dans laquelle sont archivées toutes les surprises Kinder qui n’ont jamais vu le jour.
Peut-être que ces personnes prennent les transports avec vous ou moi chaque matin, la tête pleine de projets tel un troupeau de bêtes dont la règle implacable serait le berger : ça doit tenir dans la petite capsule jaune.
Vous imaginez à l’heure de remplir la traditionnelle fiche en début d’année la fierté de l’enfant dont l’un des parents occupe un tel emploi :
- Profession des parents
- Mon père il fait les jouets Kinder
Je crains que ces personnes ne soient astreintes à la plus stricte confidentialité, au détriment de leur progéniture qui peut-être même ignore la vraie profession de leur parent.
Dès lors on ne peut que s’interroger sur le mode de recrutement de ces hommes de l’ombre. Je n’ai pas dû savoir décoder l’annonce…