Rock this town

Plus nous approchons et plus les peaux non tannées sont tatouées.

Le look crâne rasé/bouc semble être à la mode en cet été 2004. Ici ou là un casque de moto pend à la ceinture. Plusieurs personnes tentent en vain de nous vendre des places.

Après être passés sous l’oeil implacable d’un colosse derrière lequel nous pourrions faire un cache-cache à plusieurs nous pénétrons dans l’enceinte d’où l’on entend une première partie qui finit de chauffer la salle. La serveuse nous transvase d’un geste expert deux canettes dans des gobelets en plastique.

Une dernière volée de marches et nous pénétrons au coeur du zénith.

La placeuse se propose de nous faire asseoir sur les genoux d’un couple dont monsieur ne semble pas très disposé à nous recevoir. Il s’avère qu’ils sont légèrement décalés par rapport aux numéros de leurs billets. Les choses rentrées dans l’ordre j’ai quand même l’impression de partager mon siège avec lui…

Sur son crâne rasé j’aperçois une partie de tatouage dont je crois qu’il s’agit d’une hache sur la lame de laquelle je parviens à déchiffrer le mot death. Je me contorsionne discrètement pour essayer de voir le tatouage en entier. Je manque perdre la moitié de mes dents lorsqu’il cherche quelque chose dans sa poche de chemise et que son coude plus imposant que mon genou frôle mon visage. Je maîtrise ma curiosité. Mon voisin de droite est Jérôme qui m’accompagne. Pas de tatouage ou alors caché sous ses cheveux. De l’autre côté de l’allée un type dans le même genre que mon voisin lèche délicieusement un magnum pourtant la scène ne m’inspire pas autant que la publicité avec la jolie brune. Nous nous demandons comment il fait pour que sa banane tienne aussi bien sous son chapeau qu’il enlève et remet régulièrement.

Après plusieurs fausses alertes ils entrent enfin en scène sous les clameurs d’un public impatient mais enthousiaste. Des relents de sueur mâle s’élèvent rapidement.

Les morceaux courts et énergiques s’enchaînent avec quelques pauses comme une surprenante reprise en français d’Unchained melody dont la version la plus célèbre est sans doute celle des Righteous Brothers (que l’on peut entendre dans la BOF de Ghosts).

En sortant je me retrouve derrière mon voisin de gauche pour réaliser qu’en fait de hache il s’agit d’une faux qui porte l’inscription : killed by death. Je suis déçu mais je m’abstiens de lui dire.

Dans le hall un petit gars arbore fièrement sa banane, son perfecto et ses creepers à bout pointu. Il doit avoir une douzaine d’années, c’est la moitié de l’âge des Stray Cats.

Erreur de la base de données de WordPress : [Table 'xeteras.wp_comments' doesn't exist]
SELECT * FROM wp_comments WHERE comment_post_ID = '590' AND comment_approved = '1' ORDER BY comment_date

Laisser un commentaire