Quand Ange m’a montré le GPS qu’il a installé dans sa voiture je lui ai dit que c’était incontestablement très utile mais que les gens d’ici dix ans plus personne ne saurait lire une carte et se débrouiller sans l’aide du précieux outil. A fortiori ceux qui n’auront rien connu d’autre.
De surcroît, quoique l’on ne soit pas tenu de l’utiliser systématiquement, je me suis dit que c’était un peu triste de se dire qu’il n’était plus possible de se perdre. Pour ma part, j’ai découvert un certain nombre de chouettes trucs parce que je m’étais perdu.
Le GPS qui peut ou pourra très bientôt adapter l’itinéraire en fonction des embouteillages, travaux, accidents, etc dont il tient ou tiendra compte en temps réel c’est la productivité maximale appliquée à tous les trajets.
Toutefois en y repensant je n’en suis pas si sûr. L’utilité d’un outil est conditionnée par l’usage que l’on en fait. Le GPS peut ainsi aider à se perdre. En effet, on peut se perdre allégrement et sans craintes dès lors que l’on sait qu’il suffira de redonner la parole à la petite machine pour retrouver son chemin. Si l’on perd le frisson on pourra tout de même conserver une part d’inattendu.
Le GPS fil d’Ariane plutôt qu’étoile polaire…