Chronique
Ma sacoche, mon fidèle et fameux parapluie vert et moi sommes de sortie. Je marche le long du parc. Le vent manque emporter le parapluie. Je crains un instant qu’il ne se retourne (le parapluie hein, parce que si c’est le vent ça ne change rien, ça tire juste dans l’autre sens) mais non il tient bon et mon bras aussi. Je suis invité à dîner chez Marie et Jérôme. A l’Amaretto (ce que c’est bon l’amaretto… mmmmmmm) je suis encore amarré mais déjà essouflé : j’ai essayé de monter les 6 étages en courant cette fois (matériel : un 6ème sans ascenceur et une amarre assez longue pour aller aussi haut). Au Baume de Venise nous constatons que nous partageons un mauvais karma : nous avons plus besoin de baume au coeur qu’à Venise, les choses sont mal faites ; enfin bon on partage un truc c’est déjà pas mal. Au Bourgogne les choses semblent se détendre : le rouge capiteux (de l’italien capitoso pour rester dans le ton) fait boum (à défaut de baume). Rouge sur rouge, ton sur ton (mais pas de thon au menu, ni rouge ni blanc). Au coeur de la nuit, les rires, les étoiles, le Champagne, tout pétille. Je marche dans les rues (totalement) désertes. Le vent de la nuit froide me renvoit la ballade que j’avais écrite pour toi… (c’est pour la rime avec Marie, mais en vrai ce n’est pas vrai, ce qui est normal puisqu’en vrai elle ne s’appelle pas Marie) Je m’endors bien vite.
(Epilogue : Quand le téléphone sonne à 9h30 et que la secrétaire du cabinet où j’ai fait un stage l’année dernière me dit qu’un des avocats a peut-être un plan pour un boulot et qu’elle me le passe j’ai l’impression d’être dans une coursive de sous-marin et qu’il va me falloir croiser un TGV. Avec souplesse j’esquive proprement mais en me baissant je me cogne violemment la tête contre un rail et souffre d’un mal de tête épouvantable jusqu’à la nuit. Moralité : il ne faut pas jouer près des voies ferrées, en particulier le matin.)