Mensonges et trahisons et plus si affinités…
…est repassé à la télévision il y a quelques jours
Je l’avais déjà vu mais je l’ai regardé quand même pour Marie-Josée Croze que j’adore.
Edouard Baer ou plutôt son personnage dit qu’il déteste les premiers rendez-vous.
Moi, c’est le contraire.
Je crois d’ailleurs que certaines femmes que leur perspicacité honore le sentent car régulièrement c’est le seul. Elles doivent supposer que j’ai trouvé le plus grand plaisir dans cette première entrevue officielle (car c’est bien ce que signifie l’expression premier rendez-vous) et qu’il serait vain de s’engager dans une voie qui ne nous permettrait jamais de retrouver une telle apogée.
Au premier rendez-vous on se trouve au seuil de l’horizon qui révèle ou dissimule l’infini selon les regards qui s’y posent.
Il n’y a aucune raison de se retourner.
Tout est devant. Tout est possible.
Le premier rendez-vous est un festin aussi excitant qu’inquiètant pour la curiosité.
Je me demande si tout le monde a peur de ne pas plaire au-delà de cette simple première impression qui nous a conduit à ce premier rendez-vous.
Pendant longtemps j’ai été pétrifié par ce risque.
C’était un genre de phobie.
J’ai ramené cette crainte qui reste naturelle à de plus justes proportions en réalisant qu’il m’était beaucoup plus pénible de ne plus plaire que de ne pas plaire.
Cela me rappelle une phrase qu’il me semble avoir lue dans L’art d’aimer d’Ovide : Il est infiniment plus difficile de détacher un être de soi que de s’en faire aimer.
Je me souviens que j’avais été sceptique en la lisant.