Philosophie d’actualité
La vie, dit Jim enregardant les arbres, ce n’est qu’une affaire de plans et d’action, de plans et d’action. Si tu n’as pas de plans, tu ne peux pas agir. Et si tu fais quelque chose et que ça ne fait pas partie de ton plan, ça s’appelle comment ? Ca s’appelle déconner.
mais malheureusement on apprend peu après que
Tout plan est voué à l’échec. Voilà ce que l’homme avait refusé de lui dire. Il en est de même pour tout le monde. Mais c’est justement, mon ami, la douleur de l’existence.
Il me semble que cela ne déparerait pas dans un film de Quentin Tarantino mais je l’ai lu dans Les fables du milieu de Sheila Heti qui m’ont plutôt déçu par ailleurs (malheureusement aussi, ces deux extraits de la dernière fable seraient-ils une allégorie de l’ensemble ?).
Ce qui m’a rappelé cette phrase de John Lennon : Life is what happens while you are busy making others plans.
Je me disais en écoutant Let it be… naked à la FNAC (ma religion est la musique, mon icône la galette miroir de 12 cm (ce qui permet maintenant d’ajouter l’image (tant du fait du reflet que du DVD) à sa spiritualité), mon lieu de culte la FNAC) qu’il manquait le fondu. Les nouvelles (parfaite illustration de l’expression faire du neuf avec du vieux puisqu’en fait il s’agit des originales) versions de The long and winding road ou Across the universe notamment sont très intéressantes (du moins si l’on aime beaucoup les Beatles) mais le son est plus digital, avec ses avantages et ses inconvénients, que sur le CD que j’ai (j’en profite pour rendre grâce à tous ces gens qui s’étaient saignés aux quatre veines pour m’offrir l’intégrale en CD à un anniversaire déjà lointain, ô vieillesse ennemie qui avance encore tapie dans l’ombre mais qui avance… j’étais un jeune dans les années 80/90 mais mes disques étaient déjà vieux et la musique datait des années 60/70).
C’est comme la différence entre la photo argentique et la photo numérique. Chaque pixel ou chaque bit a une couleur ou une valeur déterminée, on pourrait les classer dans des petites boîtes par couleur ou par valeur. Cela me fait un peu penser au taylorisme, chacun effectue une tâche (de couleur) précise et déterminée. Il n’y a pas cet effet de fondu que l’on ne sait pas décomposer et qui semble faire un tout indissociable mais dont je ne doute pourtant pas qu’avec un nombre atomique (si vous me permettez l’expression et si vous voyez ce que je veux dire) de pixels ou de bits nous y parvenions. Ce sera alors du vrai fondu (j’ai l’impression de ne pas être très clair, pour ne pas dire que je suis flou, ce qui est assez logique en fait, maisje me comprends… je ne sais pas toujours m’exprimer clairement).
Toutefois ne vous y trompez pas, j’aime bien les CD mais il faut être un peu objectif. Des vinyls de mon père, uniques de par leur vieillissement dans le salon, leurs rayures et leur sillons un peu plus creusés par nous à mes CD il y a déjà une différence importante. Je découvre qu’il y en a une aussi de mes CD au mixage ancien à cette nouvelle mouture remixée sur du matériel plus moderne. Ca pourrait presque être des reprises par un groupe actuel. Ce sont des chansons des Beatles avec un son actuel. Je vérifie au passage combien les compositions sont intrinsèquement bonnes (non je ne suis pas partial).
Je me demande si la sortie de l’album intervient maintenant par hasard ou bien si McCartney a attendu que Phil Spector soit enfermé pour ne pas risquer de se faire descendre. Je vous rappelle que Spector est un paranoïaque passionné d’armes à feu et l’un des rares producteurs à croire que jouer et tenir en joug sont des synonymes puisqu’il avait l’habitude de braquer les musiciens depuis la cabine. D’ailleurs il a été dit que Mark Chapman était un fan éconduit de John Lennon, pour ma part son style m’incite à penser qu’il était plutôt fan de Phil Spector.