Notes

Je note régulièrement les passages de livres qui me touchent. Pourtant lorsque Circé m’avait demandé pourquoi je le faisais je lui avais répondu que c’était pour pouvoir m’en souvenir et m’y référer si nécessaire. Cela lui avait déplu.

J’ai déjà essayé de m’astreindre à tout reporter en un unique carnet qui ferait office de recueil mais je ne m’y suis jamais tenu.

Je note souvent ces extraits sur des feuilles qui passent parfois de poches en poches durant des semaines jusqu’à ce que je les recopie dans un carnet qui me semble plus durable ou bien ici.

Parfois je ne me souviens pas exactement de la raison pour laquelle j’ai recopié telle ou telle phrase, si peu j’y retrouve en la relisant. Toujours le syndrome des pierres sorties de l’eau.

Tantôt au contraire je relis une petite phrase que j’avais oubliée et je m’enthousiasme de nouveau.

Je viens de retrouver cet extrait de Depuis qu’il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu que j’ai lu il y a quelques mois :

A quatorze ans déjà, après ma première rupture amoureuse, je ne pouvais pas m’empêcher d’aller faire du vélo autour de la maison de cette jeune fille qui m’avait cassé le coeur. Je humais l’air quelques minutes et je rentrais chez moi, triste comme une enclume, les jambes endolories d’avoir fait du vélo contre le vent. Ca ne m’apportait aucune aide, ça me rendait malade, mais je ne pouvais pas m’en empêcher.

J’ai fait pareil. Je ressentais la même chose. Malheureusement cette pénible habitude m’est restée bien après que j’ai cessé de le faire en vélo.

Je ne l’avais jamais lu ni entendu auparavant.

Je ne sais pas pourquoi je me comportais comme ça.

Néanmoins j’ai constaté que j’avais recopié au même endroit cet extrait d’un ouvrage d’un tout autre genre, Le siège de Bruxelles écrit par Jacques Neirynck, sans réaliser alors qu’il s’agissait peut-être d’une ombre de réponse :

La véritable peine de l’abandon n’est pas la souffrance mais le fait que la souffrance finisse par passer. A ce moment-là, l’amour est bien mort.

Le sort ne saurait faire preuve d’une malice plus féroce qu’en l’ayant placée sous le titre Le siège de Bruxelles.

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